Industrie pharmaceutique : Plus de 70% des besoins en médicaments couverts localement

Plus de 70% des besoins nationaux en médicaments sont couverts par l’industrie pharmaceutique locale, a affirmé, hier à Aïn Defla, le ministre du secteur, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed. 
«À la création de notre ministère en 2020, les besoins nationaux en médicaments étaient couverts localement à hauteur de 52%, un taux qui, depuis lors, a nettement évolué, puisque dépassant à l’heure actuelle les 70%», a signalé le ministre de l'Industrie pharmaceutique, qui animait un point de presse à la fin de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya. Appelant à fournir davantage d’efforts en vue d’encourager la production locale du médicament, il a mis l’accent sur le fait que l’industrie pharmaceutique doit fournir «une valeur ajoutée». 
Une «condition sine qua non du développement économique et, par ricochet, de la création d’emploi», a-t-il souligné. Observant par ailleurs qu’«aucun pays au monde ne dispose d’une autosuffisance en matière de médicaments», il a noté que l’Algérie s’emploie à diminuer sa facture d’importation. «La facture d’importation annuelle de l’insuline et de certains médicaments de l’oncologie s’élève à 1 milliard de dollars», a-t-il précisé. Il a, dans ce contexte, noté que les unités mises en service à Constantine, Aïn M’lila et Oran permettront une autosuffisance dans certains types de médicaments d’oncologie.
À l’entame de sa visite, le ministre a procédé à l’inauguration, à Khemis Miliana, du nouveau centre logistique d’AT Pharma, filiale du groupe Hydrapharm. Dénommé Abderrahmane-Rekkache, en hommage à l’un des tout premiers collaborateurs du groupe, ayant grandement contribué à son essor pendant plus de dix ans, et qui est décédé en 2011, ce centre, s’étalant sur plus de 10.200 m2, et représentant un investissement de 850 millions de dinars, a été réalisé aux standards internationaux. 
Premier de cette envergure, ce centre vient consolider davantage l’activité de distribution et renforce l’ancrage de Hydrapharm dans la région d’Aïn Defla.
«L’ancrage du groupe Hydrapharm dans la région d’Aïn Defla a également donné lieu à une collaboration accrue avec l’université de Khemis Miliana, à travers la mise en place de filières master en génie pharmaceutique, Chimie pharmaceutique et génie de l’environnement», se sont, par ailleurs, félicités les responsables du groupe. À la fin de sa visite, le ministre a tenu une réunion avec les cadres de son secteur, en vue de booster la production pharmaceutique locale. 

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