Inauguration de l’usine automobile Fiat : Un projet structurant réalisé en un temps record

Après avoir salué dans son allocution toutes les parties ayant participé à l’aboutissement de ce projet et sa livraison dans les délais fixés initialement, le ministre a affirmé que ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts de l'État visant à renforcer le partenariat entre l'Algérie et l’Italie dans divers secteurs en général et le secteur de l'industrie en particulier. «Compte tenu de la notoriété du constructeur Fiat, cette marque a été choisie pour être fabriquée localement, étant donné que le fabricant italien a pris des engagements pour atteindre l’intégration répondant aux exigences du cahier des charges» a-t-il indiqué. Il a ajouté que son département cherche, à travers une vision stratégique, à construire une base solide pour bâtir le développement de la filiale automobile avec des partenaires ayant une grande expérience dans le domaine, également de constituer une base importante de sous-traitance pour atteindre une intégration locale à travers notamment la valorisation de certaines matières premières et l'augmentation du niveau de développement technologique et scientifique. Le responsable a souligné que ce projet qui, rappelle-t-il, occupe une superficie de 40 hectares dans la zone industrielle de Tafraoui, a eu tout le soutien et l'accompagnement des autorités locales, en particulier du wali d'Oran Saïd Saâyoud. Lequel, dit-il, «n’a ménagé aucun effort pour faire avancer les travaux d'aménagement de la zone industrielle de Tafraoui en mobilisant les ressources matérielles pour l'achèvement des travaux dans les délais fixés avant la fin de l'année, notamment la connexion complète de l'usine aux différents réseaux techniques».  La mise en exploitation de cette usine de Fiat Stellantis d'une exploitation de 50.000 véhicules par an devant atteindre 90.000 unités d'ici 2026, permettra la création de 1.200 postes d'emploi d'ici 2026, a souligné le ministre. Il a insisté par ailleurs sur la nécessité du respect des engagements par les constructeurs, assurant les partenaires de l'accompagnement par les pouvoirs publics de tous les projets d'investissement visant à créer la richesse. «Le lancement du projet sera certainement suivi par d'autres projets similaires répondant aux normes d'intégration et de valeur ajoutée dans un avenir très proche. L'industrie de l'automobile est essentielle pour soutenir divers secteurs et relancer l'économie nationale. Dans ce sens que plusieurs contrats de partenariat gagnant-gagnant seront établis afin d'acquérir une expertise et un savoir-faire dans ce domaine, former une main-d’œuvre qualifiée, intégrer la solution des pièces et composants pour atteindre un taux d'intégration significatif afin de commercialiser le véhicule made in Algérie», a affirmé le ministre. Selon lui, «désormais tout projet de montage de pièces et composants importés sans aucune valeur ajoutée est inacceptable». L’évènement de l’inauguration de l’usine de Stellantis à Tafraoui a été marqué par la signature d’une lettre d'intention portant extension du projet industriel Stellantis en Algérie pour augmenter la capacité de l’usine et qui sera orientée vers le marché local et l'export. Selon les responsables de Stellantis, cette lettre d’intention se veut un moyen pour accélérer la contribution de Stellantis au développement de l'industrie automobile, «une seconde étape ambitieuse en termes de capacité de production, de taux d'intégration locale et de formation, par la création d'une académie Stellantis en partenariat avec les ministères algériens de l'Education nationale et de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Cette nouvelle phase est associée à des conditions de réussite qui font l'objet de discussions entre les deux parties» ont-ils indiqué.  «Notre plan Dare Forward 2030 envisageait l'intégration de l'Algérie dans l'avenir régional de Stellantis, et aujourd'hui, nous sommes fiers d'avoir concrétisé ce plan en lançant la marque FIAT dans le pays, et en proposant des modèles d’exception à nos clients algériens, notamment grâce à la fabrication des voitures en Algérie», a déclaré Carlos Tavares, directeur général de Stellantis. «Aujourd'hui marque le début d'une aventure prometteuse, de croissance et de développement, au bénéfice des citoyens de Tafraoui et de nos clients algériens. Avec cette concrétisation, nous réaffirmons notre engagement envers l’Algérie et nous sommes déterminés à le renforcer davantage» a indiqué le même responsable

 

Dans son communiqué de presse, le groupe Stellantis a indiqué avoir respecté son engagement pris en novembre 2022, précisant que l'usine représente un investissement initial de 200 millions d'euros et assemblera 90.000 voitures annuellement pour le marché algérien, avec un taux d’intégration locale de plus de 35%. 

«Cette démarche stratégique illustre un engagement à long terme dans le développement de l'industrie automobile algérienne, la création d'emplois et le transfert de technologie. Une lettre d'intention a été signée dans le but d'accélérer la contribution de Stellantis au développement de l'écosystème automobile en Algérie. L'Algérie jouera un rôle clé dans le plan Dare Forward de Stellantis pour le Moyen-Orient et l'Afrique, visant à devenir le principal acteur automobile de la région, avec une empreinte industrielle solide et une capacité de production de plus d'un million de véhicules par an» lit-on dans le même document. 

Cette démarche stratégique vise à renforcer le développement du secteur automobile dans le pays grâce à la fabrication locale de modèles de la marque Fiat, dont la Fiat 500 et la Fiat Doblò, consolidant davantage la part de marché de Stellantis dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique. «Cette réalisation fait suite à la convention conclue en novembre 2022 avec l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI), confirmant l’accord-cadre signé le 13 octobre de la même année, marquant le début des activités de production, d’après-vente et de pièces de rechange pour la marque FIAT. Stellantis et ses fournisseurs se sont engagés sur un investissement initial dépassant 200 millions d'euros pour la fabrication de quatre modèles» rappelle le communiqué.