Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, est revenu, ce samedi, lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère, sur les résultats de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025) qui s’est tenu à Alger du 4 au 10 septembre.
Une édition, qui a été, selon lui, « un succès total », et ce, de l’avis des « différents participants à l’événement » mais aussi de par les chiffres avancés par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), qui est la seule partie habilitée à communiquer des statistiques, a fait remarquer le ministre.
Le chef de la diplomatie algérienne a adopté, à cet effet, le langage des chiffres, « meilleur indicateur de ce succès », selon lui.
Il a, dans ce sens, évoqué « le niveau de la participation officielle », avec la présence, à Alger, de pas moins de 11 chefs d’Etats, deux vice-présidents, un chef de Gouvernement et de deux anciens Présidents, ainsi que de plus de 40 ministres de commerce et d’industrie.
Il y a également le nombre de pays ayant pris part à la Foire, avec la participation, avec des stands, de 49 pays africains et 21 pays en dehors du continent, alors que le nombre total des pays qui ont participé à cette Foire, avec ou sans stand a atteint 132.
Pour ce qui est des visiteurs, le ministre a avancé le chiffre de 112 476, dont 60 650 en présentiel et 51 826 à distance, un record, d’après lui, d’autant plus que les organisateurs tablaient sur 35 000 visiteurs. De même, le nombre d’exposants a également dépassé les attentes, avec le chiffre de 2148.
Et ce qui représente le mieux cette réussite c’est la valeur globale des contrats signés durant cette Foire et qui est de l’ordre de 48,3 milliards de dollars, impliquant 987 opérateurs.
Un bilan intéressant à plus d’un titre d‘autant plus que l’Algérie a réussi à décrocher une bonne part de ces contrats, puisque, poursuit Ahmed Attaf, la part des sociétés algériennes a atteint 11,3 milliards de dollars.
Un chiffre qui représente, insiste le ministre, les « transactions concrétisées » et non les « intentions contractuelles ». Ces dernières, en attente de concrétisation donc, sont d’une valeur de 11,6 milliards de dollars, a-t-il ajouté. Ce qui fait un total de 23 milliards de dollars, entre contrats concrétisés et intentions contractuelles.
Des chiffres, a encore indiqué le ministre, « qui sont fournis par l’Afreximbank.
L’organisation de la 4e édition de l’IATF…« une décision réfléchie, calculée et prospective »
Ahmed Attaf a tenu à affirmer, durant son intervention, que l’organisation par l’Algérie de cette 4e édition « n’a pas été le fruit du hasard ni le simple résultat de facteurs procéduraux, mais une décision réfléchie, calculée et prospective ».
L’accueil de ce salon par l’Algérie s’inscrit ainsi « au cœur de la conviction du Président de la République que le développement est l’une des clés de la stabilité et de la sérénité dans notre continent ».
« De ce point de vue, la 4ᵉ édition du Salon du commerce intra-africain n’a pas été une simple manifestation économique limitée dans son contenu, mais bel et bien un rendez-vous continental pour réaffirmer l’engagement envers une démarche d’intégration économique à l’échelle africaine, et pour asseoir les fondements d’une souveraineté économique authentiquement africaine », a déclaré le ministre.
« L’Afrique d’aujourd’hui n’accepte plus de se voir cantonnée dans des rôles secondaires ou marginaux, ni au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ni au sein du FMI, ni de la Banque mondiale », a-t-il poursuivi.
Une prise de conscience qui a aboutit à plusieurs résultats positifs dont « l’adhésion de l’Union africaine au G20 », la mise en œuvre de partenariats avec les puissances économiques de ce monde, à l’image de celui contracté avec l’Italie, via le plan Mattei, ou encore la mise en place du cadre permettant le renforcement de la coopération intra-africaine comme c’est le cas avec la ZLECAf.
L’organisation par l’Algérie de cette 4e édition s’inscrit, donc, dans ce cadre général, a affirmé le ministre.
Mais au-delà des chiffres relatifs à cette 4e édition, ce qu’il y a lieu de mettre en valeur, a ajouté Ahmed Attaf, c’est le fait que « l’Afrique a repris l’initiative », qu’elle est arrivée, aujourd’hui, « à commercer avec l’Afrique et à investir en Afrique » et qu’elle est désormais « consciente que son avenir ne peut être bâti que par ses enfants ».