Les jeunes, en particulier les chômeurs, n’ont pas tardé à réagir. À peine quelques heures après l’annonce de la revalorisation de l’allocation chômage à 18.000 DA, décidée par le Président Abdelmadjid Tebboune, la jeunesse algérienne s’est emparée de la nouvelle avec une vivacité remarquable.
Sur les réseaux sociaux, dans les quartiers de la capitale, dans les files d’attente des agences d’emploi, au sein des campus universitaires, ou derrière les écrans de téléphone, la nouvelle a rapidement circulé. Et les discussions se sont multipliées. Beaucoup parlent d’un geste attendu qui apporte un peu de réconfort dans un contexte marqué par les difficultés d’insertion professionnelle et la montée du coût de la vie. Ceux qui bénéficient déjà de l’allocation expliquent que cette augmentation ne transforme pas totalement leur quotidien, mais qu’elle constitue tout de même une aide précieuse pour faire face aux dépenses essentielles.
D’autres y voient un message politique important, une manière de rappeler que les préoccupations de toutes les couches sont prises en compte au plus haut niveau. Pour de nombreux jeunes diplômés, souvent confrontés à des périodes d’attente et de frustration, cette décision apporte un souffle d’espoir et un sentiment de considération. « Trois mille dinars de plus, ce n’est pas un miracle, mais c’est une aide qui compte vraiment. On se sent un peu moins oubliés », confie Amir, 23 ans, fraîchement diplômé. Pour d’autres, cette décision vient atténuer, ne serait-ce qu’en partie, le poids quotidien des dépenses essentielles.
Imen, 25 ans, souligne : « Avec la hausse des prix, on enchaîne les petits boulots pour tenir. Cette augmentation nous donne un peu d’air et surtout, elle montre qu’on est entendus. »Au-delà du montant révisé, c’est le geste politique qui retient l’attention. Plusieurs jeunes rencontrés soulignent la valeur symbolique de cette mesure. Ils y voient un signe d’écoute et de considération, dans un contexte où les difficultés d’insertion professionnelle sont souvent source de découragement. « Quand on voit que nos préoccupations remontent jusqu’au sommet de l’État, ça remet un peu de motivation pour continuer à chercher », estime Nesrine, diplômé en biologie. Si certains jeunes espèrent déjà de futures mesures plus structurelles pour dynamiser l’emploi, notamment la création d’opportunités, le renforcement de la formation et l’accompagnement des projets entrepreneuriaux tous s’accordent à saluer une décision qu’ils jugent « juste » et « opportune ». Et reconnaissent que cette revalorisation apporte un soutien immédiat aux jeunes les plus vulnérables.
En augmentant l’allocation chômage à 18.000 DA, le Président Tebboune envoie ainsi un signal fort à la jeunesse, celui d’un engagement renouvelé en faveur de son soutien et de son épanouissement socio-économique. Dans un pays où la jeunesse représente une force vive essentielle, la hausse de l’allocation chômage apparaît ainsi comme un geste concret pour protéger celle qui portera les ambitions de demain. Et pour beaucoup, cette annonce n’est pas seulement une mesure sociale mais plutôt un message d’espoir, qui redonne un peu de confiance et réaffirme leur place dans le débat public.
R. B.
