
Le président de l’Assemblée populaire nationale, le moudjahid Salah Goudjil, a apprécié toutes les décisions prises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour préserver la mémoire nationale. Il a également considéré son élection à la présidence de la République, le 12 décembre 2019, comme le début d’une marche vers la légitimité, qui a permis à la nation d’avancer en douceur vers la légitimité démocratique.
Le président du Conseil de la Nation qui a animé une conférence intitulée «L’Algérie, en marche vers de nouveaux horizons», devant les étudiants de l’École supérieure des magistrats de Koléa, en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi, a affirmé que les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué un tournant décisif dans le cours de la guerre de Libération nationale et ont consacré le rejet du peuple algérien de toute autre option que l’indépendance totale. «Les manifestations du 11 décembre 1960 ont confirmé le rejet du peuple algérien de toute option autre que l’indépendance complète de l’Algérie. Elles ont également contribué à l’internationalisation de la question algérienne, élargi la couverture médiatique de celle-ci et contrecarré le projet de De Gaulle visant à maintenir l’Algérie sous domination coloniale», a rappelé M. Goudjil. «Ces manifestations historiques «ont renforcé, grâce à leur influence internationale, la position du gouvernement provisoire de la République algérienne, en tant que représentant légitime du peuple algérien dans les prochaines négociations d’indépendance», notant qu’il s’agissait «d’un référendum pratique en faveur d’une indépendance qui a abouti à des résultats immédiats pour la révolution au niveau extérieur, à travers l’isolement de la France sur la scène internationale.
Le président du Conseil de la Nation a évoqué les différentes étapes que le pays a traversées après l’indépendance pour reconstruire l’État, à commencer par la transformation de l’Armée de libération nationale en Armée nationale populaire.
Il a également abordé la question de la construction des institutions de l’Etat algérien indépendant, à commencer par les élections communales de 1967, en passant par la Charte nationale, la Constitution, puis les premières élections législatives de 1977, puis l’indépendance économique, entamée avec la nationalisation des mines en 1966 et du reste des richesses, pour aboutir à la nationalisation des hydrocarbures en 1971.
Par la suite, malgré ce qu’a vécu l’Algérie au cours de la décennie noire, le conférencier a souligné que l’Algérie a acquis son indépendance politique et économique successivement jusqu’à aujourd’hui, comme en témoignent ses positions indépendantes qu’elle prend en toute liberté face aux différentes questions soulevées dans le monde. Il dira à ce propos: «Nous sommes libres dans nos positions et dans nos décisions. «Y a-t-il quelqu’un qui peut parler de la Palestine comme nous ? Nous nous tenons avec la Palestine. C’est la position immuable de l’Algérie. celle de soutenir le droit des peuples à l’autodétermination avec tous les moyens et sans contrepartie.
«Le Président Tebboune qui s’est chargé personnellement de la question palestinienne a réussi à rassembler 14 fractions à Alger lors d’une rencontre qui a abouti à la signature de la Déclaration d’Alger» rappelle M. Goudjil. Et de poursuivre, «Si les différentes fractions palestiniennes s’unissent et font émerger une direction unifiée avec pour objectif la libération du peuple palestinien, Comme cela était le cas pendant la Révolution algérienne, ça sera une défaite certaine pour Israël et tous ses alliés», affirme M. Goudjil.
Abordant le processus de construction d’une Algérie nouvelle alliant légitimité historique et protection de la mémoire, M. Goudjil a souligné que la question de la mémoire «a pris une place prépondérante au sein des 54 engagements» du programme électoral du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la construction d’une nouvelle République basée sur les principes du 1er novembre dans tous les domaines politiques économiques et sociaux.
Il a dans ce cadre salué les décisions prises par le président de la République liées à la question de la mémoire. M. Goudjil a abordé l’amendement constitutionnel de l’année 2020, qui a constitué une référence pour toutes les réformes. «La Constitution de 2020 a accordé a la justice et à l’indépendance de sa juste place, car la justice est la balance de l’État. ces décisions sont rendues au nom du peuple» , a-t-il expliqué. Il continuera en expliquant que «La Constitution de 2020 a consacré également les droits de l’homme, la liberté d’expression et la justice sociale». Il a souligné que les quatre dernières années ont été «des années de stabilité et de renouveau multidimensionnel», et que «de ce fait, l’Algérie a poursuivi son chemin vers le progrès, la prospérité et l’excellence de manière profonde et permanente», appelant à «la formation d’un front intérieur fort et l’établissement d’un véritable consensus national sur les principales questions et les intérêts suprêmes du pays. Le président de la Chambre haute du Parlement a conclu en soulignant qu’«aujourd’hui, nous sommes fiers de notre pays», et «notre rôle à ce stade est de transmettre et de consolider le message de Novembre, et d’enseigner la véritable histoire aux générations».
Salima Ettouahria