
Le ministre a également mis en exergue l'importance de cet événement, arguant que l'industrie de Fintech est en "forte expansion" dans le monde. « Rien qu'en Afrique, les startups de Fintech ont dépassé un milliard de dollars dans le secteur».
La cérémonie de clôture de la deuxième édition du concours Fintech Startups Challenge a été organisée, samedi, au Mariott Hotel d'Alger, en présence du ministre délégué chargé de l'Économie de la connaissance et des Startups, Yacine El-Mahdi Walid, dont le département est partenaire de cet événement, et du ministre de la Poste et des télécommunications, Karim Bibi Triki. Sous le thème de "l'innovation au service de l’inclusion financière", la rude compétition aura, cette année, réuni onze Start-up qui ont eu l'occasion de présenter leurs innovations dans trois catégories autour de la thématique de la finance (technologies de payement, technologie juridique et technologie des assurances), sous l'œil avisé d'un jury composé de professionnels du secteur financier. Ainsi, Amari Mounir, concepteur de la solution dénommée "Slik- Pay" a été primé dans la catégorie "Technologies de paiement" (Paytech). Nawel Mahmoudi a, quant à elle, obtenu le prix dans la catégorie "Technologie juridique" (Legaltech) avec sa plateforme dénommée "Valugrid". Enfin le jeune Ali Aouf a pour sa part, obtenu le prix de la catégorie "Technologie des assurances" (Insurtech). En marge de la clôture de la cérémonie, le ministre délégué en charge de l'économie de la connaissance et des startups, Yacine El-Mahdi Oualid a mis en avant l'importance d'accompagner les start-up algériennes pour qu'elles puissent commercialiser leurs nouveaux projets innovants, mais aussi les mettre en contact avec les institutions financières notamment les banques et les compagnies d’assurances. Le ministre a également mis en exergue l'importance de cet événement, arguant que l'industrie de Fintech est en "forte expansion" dans le monde. «Rien qu'en Afrique, les startups de Fintech ont dépassé un milliard de dollars dans le secteur », a-t-il dit. Avant d’ajouter que "les start-up ont un rôle important pour proposer des technologies en faveur des entreprises algériennes", rappelant le rôle de son département et des instituons financières, en matière d'accompagnement des innovateurs, afin qu'ils puissent concrétiser leurs projets et leurs solutions dans le domaine de paiement et du juridique, pouvant répondre aux besoins des algériens. «Les start-up ont un rôle important à jouer en proposant des solutions et produits favorisant l’inclusion financière. Toutes ces start-up vont constituer, un écosystème extrêmement favorable à l’émergence des instruments financiers modernes qui répondent aux mieux aux besoins des usagers. Aujourd’hui «la tendance mondiale va dans le sens de la «dématérialisation des services de payement». Dans ce cadre, le premier responsable du secteur, a évoqué la loi sur la monnaie et le crédit qui est un chantier économique important pour le gouvernement, permettant de "moderniser le secteur bancaire, afin de sortir progressivement de la dépendance de paiement cash, mais aussi d'aller vers les moyens plus modernes et plus innovants dans la monétique", a-t-il conclut.
Samia Boulahlib
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Les fintechs : Pont entre Start-up et secteur financier
"L'objectif de ce programme est capital, puisque aujourd'hui nous soulignons l’importance de la collaboration entre les acteurs traditionnels du secteur financier et les startups dans une dynamique d’open innovation profitable à tous". C’est ce qu’a indiqué Ziad Nesrine, cofondatrice et associée du programme annuel "Algeria Startup Challenge" organisé sous l’ombrelle de l’incubateur et hub d’innovation Leancubateur. Elle a-ainsi, affirmé que "les start-up ont un important rôle à jouer en proposant des solutions et produits disruptifs favorisant l’inclusion financière", notant qu'"en réduisant les besoins d'interactions physiques, les fintechs permettent d’élargir l’accès des services financiers aux entreprises et aux ménages". La thématique de cette quatrième édition est "l'innovation au service de l’inclusion financière. A travers cette dernière, "nous mettons en avant la contribution des start-up dans ces différentes thématiques, et ce, afin de faciliter et renforcer le travail qui se fait entre les opérateurs économiques et les acteurs traditionnels de ce secteur qui est le pilier pour notre économie".
S. B.
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L’ «Open innovation» en question
Expliquant la logique de l’"Open innovation" qui caractérise ce challenge, Ziad Nessrine indique qu"il s’agit tout simplement de proposer un nouveau modèle aux acteurs actuels de la place financière, afin qu’elles puissent collaborer avec des start-up, pouvant leurs apporter des solutions novatrices. Ce qui pourrait, au final, créer des synergies gagnantes pour les deux parties. D'un côté, les startups pourront trouver de nouveaux clients pour leurs solutions technologiques et de l'autre, les opérateurs, pourront grâce à ces solutions, faciliter leurs démarches de recherche et de création de nouveaux produits et services, afin de développer leurs entreprises». Enfin, rappelons que le programme de cette édition a pu se distinguer à travers le lancement de challenge «open innovation» par les partenaires de l’événement des opérateurs économiques, à travers le challenge technologie des assurances par cash assurances, mais aussi le challenge technologies de paiement porté par la SATIM, a-t-elle enfin.
S. B.