Exportations : Priorité à la diversification

La diversification de l’économie et des exportations constitue un défi essentiel que l’Algérie doit relever. Et pour cause. Les exportations sont toujours considérées comme un levier-clé pour améliorer le niveau général de bien-être, outre le fait qu’elles représentent une source substantielle de revenus en devises. Bien évidemment, pour qu’il y ait des exportations, il faut que des entreprises puissent se créer, se développer, prospérer, être suffisamment compétitives sur les marchés internationaux. La volonté, collective, de créer un tissu d’entreprises viables, combinée à une politique de l’État, est également déterminante.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à la concrétisation de l’un de ses principaux engagements, à savoir œuvrer à la diversification des exportations, insistant, en particulier, sur l’obligation de diversifier impérativement l’économie, lors de l’ouverture de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie, tenue en août 2020. Il avait alors annoncé une batterie de mesures à mettre en œuvre pour encourager les exportateurs, outre la mobilisation de tous les moyens en vue de diversifier les exportations. Priorité est donc accordée à une économie qui ne soit plus dépendante quasi totalement des recettes des hydrocarbures, à l’imprévisible volatilité des prix qui échappent à toute maîtrise. Les résultats furent encourageants dans la mesure où l’Algérie a réussi à accroître la valeur de ses exportations hors hydrocarbures à partir de 2021. Laaziz Faid a souligné, hier, la nécessité de maintenir cette dynamique et de consolider son orientation. Il faut se rappeler qu’en 2022, notre pays a atteint 7 milliards de dollars d’exportation, une performance historique, selon le ministre. Pour l’année 2023, il est prématuré de donner le montant des recettes engrangées par les exportations parce qu’il n’est pas définitivement arrêté. Il a rajouté que les exportations dépendent du contexte international, parfois favorable et parfois défavorable. L’acte est culturel. C’est un apprentissage permanent. Dans le passé, cette culture faisait défaut, a-t-il indiqué. Concernant l’ouverture des banques à l’étranger, le ministre a déclaré que deux banques sont ouvertes en Mauritanie et au Sénégal. Prochainement, une banque, à savoir la BEA, sera ouverte à Paris et une autre en Côte d’Ivoire.
Là où il y aura possibilité d’accompagner les entreprises, une banque sera créée. Tous les moyens seront mobilisés pour s’engager vers une économie productrice de richesses, a souligné Laaziz Faid. Il a déclaré que par rapport aux comptes d’affectations spéciales, la loi organique, 18-15 relative aux lois de finances, a mis en place des conditions d’ouverture d’un compte d’affectation spéciale (CAS). Ce dernier ne peut être ouvert que s’il dispose de ses propres ressources. Il ne doit pas être financé sur le budget de l’Etat. Des taxes sont prévues à l’effet de l’alimenter.

M. B.

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