Revenant sur la commémoration du 64e triste anniversaire des explosions nucléaires dans notre grand Sud, le 13 février 1960 et au-delà, l’avocate et chercheuse en droit, Me Fatma-Zohra Benbraham a profité de son passage au Forum du quotidien El Moudjahid pour annoncer une exclusivité de taille : «Je vous informe que l’avocat Gilles Devers rejoint le collectif d’avocats algériens dont l’objectif est la préparation d’une plateforme ambitieuse sur laquelle nous allons traiter le dossier des explosions nucléaires sous un nouvelle angle et agir en fonction.» Me Benbraham a également rappelé que les effets néfastes de ce crime abominable perpétré dans le Sud algérien persistent toujours aujourd’hui. «Le 13 février 1960, la France a fait exploser sa première bombe sur le site nucléaire de Reggane, dont la puissance dépasse largement celle des bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki», a-t-elle noté, avant de faire savoir que l’imprescribilité des crimes contre l’humanité permet de poursuivre devant la justice internationale cette horreur commise par le colonisateur. «En effet, en vertu du statut de Rome, les crimes contre l’humanité sont imprescriptible ; cela veut dire que nous pouvons poursuivre ceux antérieurs à 1998 », a-t-elle conclu.
Sami Kaidi
