Un sursaut salutaire d’une Afrique digne de son histoire, c’est à cet objectif qu’œuvre l’Algérie pour une vision rénovée du panafricanisme consacrant la souveraineté des Etats du continent. Une vision qui à la fois traduit l’honneur et la fierté du berceau de l’humanité et incite les pays africains à s’unir comme jamais pour déjouer les menaces et relever les défis de l’heure, dans le cadre d’une coopération agissante et multiforme, autant au plan régional qu’en matière de relations bilatérales.
L’Algérie, pays stratégique en Afrique, cela est admis unanimement par les experts en géopolitique et analystes des questions régionales et internationales désignant notre pays comme le porte-voix des aspirations des Etats et peuples africains, en tête desquelles figurent la souveraineté politique et économique, le rejet de l’ingérence, la sécurité et la stabilité. Ce sont autant de questions pour lesquelles l’Algérie s’implique énergiquement à travers le renforcement de sa politique africaine.
Dans un contexte international où les intérêts des grandes nations se croisent en Afrique, l’Algérie œuvre en faveur du raffermissement des liens de fraternité et d'amitié avec les États africains «qui constituent la profondeur stratégique, géographique et civilisationnelle de notre pays», comme l’a rappelé le président Abdelmadjid Tebboune lors de la récente réunion des chefs de missions diplomatiques et consulaires. M. Tebboune a mis l’accent sur l’importance de protéger l’Union africaine des tentatives sournoises ciblant l'unité de ses rangs et son rôle.
Acteurs de la société civile, politologues, journalistes algériens ne cessent de sensibiliser quant aux dangers actuels qui guettent les pays africains, ceux de la région du Sahel en particulier.
«Le colonialisme que l'Afrique a vécu hier et que nous avons chassé de nos territoires, essaye de revenir par tous les moyens et sous de nouvelles formes, en mettant à exécution des plans criminels de création de conflits internes et en encourageant des actions subversives de déstabilisation des États souverains, par la création de zones de turbulences, économiquement et politiquement profitables, et aussi par des infiltrations pernicieuses pour torpiller l'instauration de la démocratie, la défense des libertés, l'unité territoriale des pays indépendants sur le continent», avait prévenu le président du Conseil national des droits de l’homme, Bouzid Lazhari. Par son propos, il lève le voile sur les différentes menaces pesant sur les pays africains dans le sillage de ce qui est communément appelé la guerre de 4e génération.
Les voies et mécanismes les mieux adaptés pour y faire face résident dans la revalorisation de la coopération multidimensionnelle entre les États du continent. Différents départements ministériels en Algérie placent l’investissement dans les pays africains au rang des priorités, appuyant la nouvelle politique du pays à l’échelle continentale. Fidèle à ses principes et positions constants, la politique extérieure de l’Algérie vis-à-vis des Etats africains est des plus actives au bénéfice de la coopération bilatérale et d’un meilleur développement du continent.
La valorisation des compétences africaines constitue en outre un axe de partenariat privilégié de la politique algérienne bienveillante à l’égard des pays africains. Ainsi, près de 25.000 étudiants et stagiaires d'une quarantaine de nationalités africaines sont formés dans les universités et instituts de formation en Algérie.
Karim Aoudia