
Chargé par Salah Goudjil, le vice-président du Conseil de la nation a reçu, hier, une délégation parlementaire de la commission des affaires européennes du Parlement du Royaume du Danemark, présidée par Birgitte Klintskov Jerkel, qui effectue une visite officielle en Algérie, du 6 au 10 avril, en présence du président de la commission des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Communauté nationale à l'étranger, Mohamed Amroun.
La réunion a été l'occasion de passer en revue l’état des relations d'amitié entre les deux pays et d'examiner les moyens de les renforcer par la promotion d'une coopération parlementaire conjointe dans l'intérêt des deux peuples et des deux pays «amis», indique un communiqué de la chambre haute du Parlement.
Mohamed Reda Oussahla a relevé, à cette occasion, les cadres de coopération existant entre l'Algérie et le Danemark, dans le sillage des relations économiques «mutuellement bénéfiques», notamment le climat des investissements «favorable» qui prévaut aujourd'hui en Algérie, et «riche» en garanties et en facilités. Il s’est félicité par ailleurs de la coopération entre l'Algérie et le Danemark dans plusieurs domaines vitaux, notamment les énergies renouvelables, qui constituent «l'épine dorsale» de l'économie diversifiée que l'Algérie «s'emploie à parachever» sous la supervision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Oussahla a évoqué les principaux objectifs de la politique de développement de l'Algérie, qui vise à réaliser une indépendance économique «totale», à l’image de son indépendance politique et assuré que notre pays place son indépendance et la souveraineté de ses décisions «au centre de ses priorités».
«C’est sa boussole permanente dans l'établissement et l'évaluation de ses relations régionales et internationales», a-t-il insisté, tout en réitérant le rejet par l'Algérie de toute intervention dans ses affaires intérieures, sous quelque prétexte que ce soit, et sa condamnation des campagnes menées à l'encontre de son peuple et de ses institutions.
Pour sa part, Mohamed Amroun a passé en revue les efforts déployés par l'Algérie pour faire face aux graves répercussions du changement climatique et s'adapter à ses conséquences à travers le plan national pour le climat mis en place à cet effet. Tout comme il a réaffirmé l'attachement de notre pays à ses engagements internationaux, soulignant la nécessité de respecter les principes d'équité, de solidarité et le principe des responsabilités communes mais différenciées des États parties à la CCNUCC.
De son côté, Mme Klintskov Jerkela souligné la volonté du Danemark d'établir des relations bilatérales «privilégiées» avec l'Algérie, dans le cadre du respect «mutuel».
Vers la création d’un groupe parlementaire d’amitié
La délégation parlementaire danoise a été également reçue par le vice-président de l'Assemblée populaire nationale, Hadj Cheikh Berbara, qui a salué, à cette occasion, «la profondeur des relations bilatérales entre les deux pays» et exprimé son souhait à «davantage de coordination et de concertation sur les questions d’intérêt commun, à même de renforcer le partenariat bilatéral et d'ouvrir de nouvelles perspectives de coopération». Il a transmis les salutations du président de l'APN, Brahim Boughali, à son homologue danois, lui adressant une invitation officielle pour effectuer une visite en Algérie.
Au plan politique, le vice-président a évoqué plusieurs questions régionales et internationales, à leur tête les causes palestinienne et sahraouie, et exprimé «la condamnation par l'Algérie du génocide et du déplacement forcé en cours dans la bande de Ghaza», appelant la délégation parlementaire danoise à «transmettre un message de soutien aux principes humanitaires et au droit des peuples à l'autodétermination». «L'Algérie, qui a toujours été un soutien indéfectible aux causes justes, place la question palestinienne au cœur de ses priorités diplomatiques», a-t-il soutenu.
Dans le domaine parlementaire, Berbara a proposé «la création d'un groupe parlementaire d'amitié Algérie-Danemark, afin de renforcer la coopération parlementaire et d'élargir les domaines de partenariat, au vu du rôle important que jouent les groupes d'amitié dans l'établissement de canaux de dialogue et de communication entre les instances législatives».
S. A. M.