Dans la vallée de la Soummam : les huileries tournent à plein régime

Portée par une récolte précoce et abondante, la vallée de la Soummam vit au rythme d’une intense campagne oléicole, où tradition, modernisation et mobilisation populaire se côtoient dans une effervescence quotidienne.

Dans les communes de la vallée de la Soummam, les huileries modernes et traditionnelles tournent en plein régime. A Bouhamza, l’huilerie moderne Ibaliden reçoit d’importantes quantités d’olives cueillies dans les vergers des communes rurales avoisinantes.

Le gérant Karim Ibaliden dira «pour le moment nous travaillons deux jours par semaine pour recevoir les récoltes d’olives. Bien que nous ayons commencé la trituration en octobre dernier mais les quantités de novembre sont plus importantes qui nous permettent de triturer 70 quintaux par jour avec un rendement de 20 litres au quintal pour la variété d’olives Achemellal tandis la variété Azeradj, elle produit une quantité de 25 litres par quintal. Nous recevons également des quantités des autres wilayas comme Msila et Bordj mais le rendement ne dépasse pas les 16 litres par quintal». Pour la qualité d’huile extraite, Ibaliden poursuit «durant ce mois de novembre, c’est l’huile extra vierge répondant aux normes exigées qui est extraite tandis qu’on décembre prochain nous nous basons sur l’huile vierge qui est fortement consommé et dont la production est plus élevée».

Avec près de 52.000 ha d’oliveraies en régime extensif, Béjaïa demeure une région à vocation agricole avec une dominance de l’oléiculture. La production couvre actuellement une superficie de 56.000 ha avec une densité prédominante dans la vallée de la Soummam avec Akbou, Seddouk, Tazmalt, Ouzellaguene, Ighil-Ali, Boudjellil, Béni M’Likèche et Bouhamza. Selon la DSA, une opération de grande envergure de 100.000 plants d’oliviers a été lancé en octobre dernier à travers les 52 communes de la wilaya. Les agriculteurs ont bénéficié de plants adaptés au terroir local, afin de renforcer la production et préserver un patrimoine agricole unique.

Les variétés traditionnelles, telles que le Chemlal, le Limli, l’Azeradj ou le Tabelout, resteront au cœur du programme, tout comme l’oléastre sauvage dont le greffage permet d’accroître la production nationale de près de 30%. De Tazmalt en passant par Sidi Aich, Takrietz, Ighzer Amokrane et Akbou, Boudjellil, et Ighil Ali, une grande effervescence est enregistrée chaque jour. La campagne de récolte a débuté il y a plus d’un mois grâce au temps clément qui a favorisé cette opération.

Des communes d’Akbou à Bouhamza, en passant par Seddouk, Ighil Ali ou Tazmalt, les huileries modernes et traditionnelles reçoivent des quantités croissantes d’olives, portées par un mois de novembre exceptionnel.
Chaque matin, les populations se préparent à regagner les champs, une fois le brouillard dissipé et que la rosée disparaît.

Le moment le plus favorable pour la cueillette se situe entre 9h et 11h. Ce sont les hommes qui partent en «éclaireurs» pour inspecter les lieux et étaler les grandes bâches avant que leurs familles les rejoignent. Pour le gaulage, les hommes à l’aide de longs bâtons, secouent les branches des oliviers pour faire tomber le fruit. Les femmes se répartissent en groupe de quatre à cinq personnes sous chaque olivier et ramassent l’olive dans des récipients où des petits couffins qu’elles versent dans des sacs. Une opération qui nécessite beaucoup de patience et de volonté. Le travail se poursuit toute la journée dans une ambiance très familiale.

M. L.

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