Culture, arts et patrimoine : Algérie accorde «un grand intérêt»

L'Algérie accorde «un grand intérêt» à la culture, aux arts et au patrimoine en témoignent les manifestations culturelles et artistiques qu'elle a abritées pour opérer un rapprochement culturel entre les peuples africains, et partant jeter les ponts de la fraternité et diffuser les valeurs de tolérance, de dialogue et de rapprochement. Les propositions formulées dans le cadre de la 34e session du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), les 6 et 7 février, étaient focalisées sur «le rôle de la culture africaine dans la lutte pour la libération qui était et demeure une source de fierté pour nos peuples et Etats», à travers les 1re et 2e éditions du festival culturel africain, abrité par l'Algérie respectivement en 1969 et 2009.
Cette manifestation africaine a contribué dans une large mesure à opérer un rapprochement culturel entre les peuples africains et à diffuser les valeurs de tolérance et de dialogue, en sus de bannir toutes les formes de violence, de haine et de discrimination, stimulant ainsi les efforts visant à protéger le patrimoine culturel africain, à récupérer les pièces archéologiques volées et à restituer les archives de l'Algérie détenues par la France.
L'Algérie avait proposé d' abriter le siège du Grand musée d'Afrique, un méga-projet dans l'agenda 2063 de l'UA, et réaffirmé son engagement à le doter de tous les atouts pour l'ériger en pôle culturel africain par excellence et en faire une source de rayonnement culturel pour tout le continent qui recèle un patrimoine artistique datant de la préhistoire, très manifeste dans l'influence de la musique africaine sur plusieurs genres et musiques universels, et les motifs des différentes fresques arborant les murs des cavernes et les abris sous-roche dans les déserts de l'Afrique, dont le plurilinguisme est un autre aspect d'un vaste patrimoine culturel.
Ledit projet reflète tout l'intérêt voué aux différents aspects de la personnalité et de l'identité nationales, en comptant parmi les domaines prioritaires inscrits à l'Agenda 2063 de l'Afrique et ses méga-projets, et ce de par l'effet escompté dans l'édification de l'unité africaine, l'objectif étant d'opérer une véritable renaissance culturelle et de consolider les efforts visant l'édification d'un continent uni et prospère, capable de protéger son identité, ses biens historiques et son patrimoine culturel.
L'Algérie assure l'application du riche plan d'action établi pour 2021, lequel permettra de promouvoir la culture et les arts dans les pays de l'UA et de préserver leurs patrimoines, parallèlement à la promotion de la coopération, de l'échange culturel africain et des industries culturelles, en tant que sources de développement économique. L'Algérie a plaidé, par ailleurs, pour la consolidation de la coopération entre les pays africains face à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), avec les retombées négatives qui en découlent sur plusieurs volets de vie, y compris la vie culturelle et artistique.

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En bref…

Le Nigérian Bankole Adeoye élu à la tête du CPS

L'ambassadeur nigérian Bankole Adeoye a été élu samedi dernier à la présidence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), en remplacement de Smail Chergui, qui était à la tête de cet important organe de l'UA pour deux mandats consécutifs, a-t-on appris auprès de l'organisation panafricaine. Le Nigérian a été élu Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'UA avec 55 voix, lors d'un vote de renouvellement des organes de l'UA qui s'est tenu par visioconférence en marge du 34e sommet des chefs d'Etat et gouvernement de l'organisation panafricaine. Il devient désormais le premier commissaire de l’UA à combiner le portefeuille de la Paix et de la Sécurité avec celui des Affaires politiques, fusionnés par la nouvelle réforme. Quatre candidats étaient en lice pour le très convoité poste de Commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, pour succéder à l'Algérien sortant Smail Chergui. Il s'agit du Sud-Africain, Jeremiah Kingsley Mamabolo, le Nigérian Bankole Adeoye, la Burkinabé Minate Cessouma et Liberata Mulamula de Tanzanie. Concernant les postes de commissaire des autres organes, l'Angolaise Josefa Sacko, a été réélue au poste de commissaire à l'agriculture, au développement, à l'économie bleue et à l'environnement, le Zambien Albert Muchanga a été reconduit au poste de commissaire chargé du développement économique, du commerce de l'industrie et des mines, en plus de la réélection de l'actuel commissaire, l'Egyptienne Amani Abu Zeid, au poste de commissaire chargé des infrastructures et de l'énergie.

Moussa Faki Mahamat réélu à la tête de la Commission de l’UA

Moussa Faki Mahamat a été réélu, samedi dernier, pour un mandat de quatre ans à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA), lors de la 34e session ordinaire du Sommet de l’UA par visio-conférence à Addis-Abeba, a indiqué sa porte-parole, Ebba Kalondo.

Antoine Tshisekedi nouveau président de l’UA

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été élu samedi, président de l'Union africaine (UA) pour l'année 2021, lors du 34e sommet de l'organisation par visio-conférence à Addis-Abeba. Le président Tshisekedi remplace, à la présidence de l'UA, le président sud-africain Cyril Matamela Ramaphosa qui a assuré cette mission au cours de l'année 2020. Plusieurs défis attendent le nouveau président de l'UA, durant l'année en cours, dont principalement la lutte contre la pandémie de Covid-19, l'instabilité dans la région du Sahel et la question du Sahara occidental.

Echec du Maroc à obtenir un poste

En dépit des efforts et tentatives, tous azimuts, le Maroc n'a pas réussi à hisser son candidat Mohamed Seddiqi au poste de commissaire à l'agriculture, au développement, à l'économie bleue et à l'environnement remporté par la candidate angolaise Josefa Sacko. Malgré son appui sur des pays francophones, selon des analystes, le Maroc a essuyé un échec en obtenant qu'un infime nombre de voix lors de l'élection. L'échec du Maroc à occuper un poste au sein d'un organe continental reflète l'isolement dont il souffre au sein du continent et de ses institutions, et révèle concrètement le mensonge des allégations de soutien de nombreux pays africains dans sa «politique envers l'Afrique» et ses efforts ratés pour «geler» l'appartenance de la République arabe sahraouie (RASD) à l'Union africaine, relèvent des observateurs.

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