Croissant-Rouge Algérien : Le bras humanitaire des pouvoirs publics

L'installation de l'Observatoire national de la société civile devrait constituer l'un des piliers les plus importants du changement devant permettre aux différentes forces de la société de s'organiser et d'exprimer leurs préoccupations et propositions.

La décision de promouvoir le rôle de la société civile qui constitue la pierre angulaire dans l’édification de la nouvelle Algérie est valorisée par la présidente du Croissant-Rouge-Algérien, Saida Benhabilès. Elle salue l’initiative d’installation de l’Observatoire national de la société civile car le rôle de la société civile n’a pas été mis en exergue comme il faut. «En tant que lauréate du prix des Nations unies pour la société civile obtenu en 2001, je dirai que le rôle qui doit être assigné à la société civile est très important. Il faut savoir qu’à l’échelle internationale, certains pays ont été déstabilisés par la manipulation de la société civile par des mains étrangères. La société civile est une arme à double tranchant, d’où la nécessité d’un encadrement juridique à travers des textes de loi qui définissent son rôle et ses missions». Pour notre interlocutrice, la société civile doit être le trait d’union entre la catégorie de la population qu’elle représente et les pouvoirs publics. «Elle a un rôle de vulgarisation des décisions et le devoir d’apaiser les tensions et de contribuer à résoudre les problèmes du citoyen. C’est la conscience des politiques, c’est elle qui tire la sonnette d’alarme et doit être mise à contribution pour assurer le développement local au bénéfice de la population».
S’exprimant sur les missions assignées à son organisation, la présidente du CRA dira que celle-ci a un statut particulier et rappelle qu’elle a été créée en 1956 sur décision du Congrès de la Soummam pour accompagner la Révolution à travers l’action l’humanitaire avant d’être officialisée à l’indépendance par décret présidentiel, la seule d’ailleurs à bénéficier de ce privilège. Elle est considérée comme étant un auxiliaire des pouvoirs publics, son conseil d’administration regroupe, outre 17 membres élus, des représentants de sept ministères dont quatre de souveraineté. Le Croissant-Rouge Algérien se présente comme le bras humanitaire des pouvoirs publics et son statut particulier dénote de l’importance qu’accorde l’Algérie au travail humanitaire et à la solidarité.
Mme Benhabilès revient sur la contribution du CRA durant la crise sanitaire du Coronavirus avec l’organisation de caravanes de solidarité au profit des familles nécessiteuses.
Concernant les actions durant Ramadhan, elle souligne que la solidarité n’est pas «conjoncturelle mais quotidienne» et assure que les actions entreprises par son organisation durant ce mois sacré ne sont que «la poursuite des efforts» de solidarité entrepris pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin aux quatre coins du pays. «Les actions de solidarité et humanitaires du CRA ne proviennent pas de l’argent du contribuable, c’est le fruit des efforts consentis par notre organisation qui a réussi à mobiliser les donateurs. Nous sommes de ceux qui croient en la culture de la solidarité».
Mme Benhabilès soulignera que la stratégie adoptée par le Croissant-Rouge algérien est confortée dans la politique du président de la République qui accorde un intérêt particulier au développement des zones d’ombre et salue cette démarche qui honore les valeurs ancestrales de l’Algérie.
Kamélia Hadjib

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