A la veille de chaque mois de Ramadhan, le même scénario désolant se reproduit en dépit des appels des pouvoirs publics aux consommateurs à faire preuve de rationalité en matière de consommation et des assurances quant à la disponibilité des produits de première nécessité. A quelques jours de ce mois sacré, en effet, les espaces commerciaux sont quotidiennement pris d’assaut par les citoyens pressés de s’approvisionner «à l’avance» en quantités exagérées de certaines denrées et autres produits devenus spécifiques à cette période de l’année, notamment le concentré de tomate, vermicelle et frik, la semoule, le lait en poudre, la farine, l’huile, le sucre, le thé, le café et les fruits secs. Un épicier nous a même affirmé qu’une citoyenne est venue insister auprès de lui pour qu’il consente à lui vendre quatre sacs de semoule de 10 kg chacun ! «J’ai bien sûr refusé sinon j’aurais pénalisé d’autres consommateurs».
Et ce n’est qu’un exemple de cette course effrénée pour l’achat et le stockage d’importantes quantités de produits pourtant disponibles. En fait, le Ramadhan, avec ses particularités sociales et spirituelles, mais surtout culinaires, se distingue par des modifications non négligeables chez le citoyen qui change radicalement de mode de consommation en adoptant des pratiques qui sont bien loin de traduire le sens, la dimension et la portée de ce mois sacré, entre autres, un excès de consommation remarquable, un stockage injustifié et illogique de produits alimentaires et d’importantes quantités d’aliments qui aboutissent, en définitive, dans les poubelles.
Un comportement irrationnel et presque généralisé qui n’a d’égal que l’ampleur du gaspillage alimentaire qui touche différents produits et denrées, le pain notamment. Un phénomène qui prend des proportions alarmantes et préoccupantes durant le Ramadhan, un mois pourtant consacré, celui du partage, de la piété et de la solidarité au sein de la société, d’autant plus qu’il s’agit essentiellement de produits importés pour lesquels l’Etat consacre d’importantes sommes en devises.
Des produits de surcroît subventionnés, dont la semoule, produite à partir de blé tendre importé. Frénésie d’achat, surconsommation et gaspillage, de tels comportements devenus coutume et, qui vont à l’encontre de l’esprit du jeûne et des préceptes de notre religion qui réprouve, interdit et met en garde contre le gaspillage et tout excès, engendrent inéluctablement des impacts directs sur la stabilité et l’approvisionnement du marché, de même qu’ils renseignent sur l’absence de la culture de consommation et de rationalité chez le citoyen algérien durant le Ramadhan, en dépit des multiples campagnes de sensibilisation menées sans relâche, au cours de ces dernières années, par les pouvoirs publics, en concertation avec les organisations et associations en charge de la protection du consommateur.
D. Akila
Consommation : Quand le sens de la rationalité fait défaut
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