
Le directeur de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Abdelkader Gouri, a appelé, mercredi, les autorités publiques «à fixer une date précise pour l’ouverture des passages frontaliers de Debdab (Illizi) et Taleb-Larbi (Oued Souf)», ainsi que «la levée des mesures de confinement, et la reprise des activités économiques et commerciales».
Lors d’une d’audience organisée par la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l’APN, Gouri a déploré l’absence de collaboration et de coordination entre les autorités publiques et les acteurs économiques à travers la CACI.
Le directeur a fait savoir que la fermeture depuis huit ans du passage frontalier de Debdab a entravé les exportations. Il estime que «le monopole exercé par le groupe public de transport terrestre de marchandises et de logistique (Logistrans) handicape les exportateurs». Il lance un appel pour permettre aux opérateurs privés de se lancer dans le secteur du transport terrestre, pour accompagner les exportateurs.
Il a évoqué la problématique des autorisations d’exportation et appelle à l’encouragement et à la valorisation des efforts consentis par toutes les parties intéressées par la conquête de marchés extérieurs, notamment en Afrique, dans le cadre la vison stratégique des pouvoirs publics, des partenaires économiques et des investisseurs en matière d'exportation. Gouri suggère d'augmenter le nombre de représentants de la CACI au sein du Conseil national économique, social et environnemental d'une à trois personnes. Gouri a insisté sur l’importance de la réforme des administrations relevant du secteur économique, particulièrement celle de la CACI et ses démembrements au niveau local.
Le directeur de la CACI a expliqué que les autorités publiques ont adopté des lois et textes réglementaires visant essentiellement l'amélioration du climat d'investissement, à travers la simplification des procédures de création d'entreprises et une plus grande flexibilité dans les opérations de contrôle.
Il note que «l’instabilité de l’environnement juridique impacte lourdement les acteurs économiques et découragent les investisseurs étrangers». Concernant l’objectif d'exporter pour une valeur de 4 milliards de dollars en 2021, le directeur de la CACI a noté que le défi est réalisable, non sans regretter la persistance d'obstacles administratifs et des lourdeurs bureaucratiques. Il appelle à des réformes du commerce intérieur et extérieur, à travers des mesures incitatives pour accompagner les entreprises en vue d'assurer leur durabilité, préserver la productivité et leur permettre de conquérir les marchés étrangers, notamment africains. Concernant l’amélioration du climat des affaires, le directeur de la CACI a appelé les pouvoirs publics à faciliter l’importation d'intrants de construction et de travaux publics, la mobilisation des représentations commerciales au sein des ambassades et consulats. Il estime que la diplomatie économique est appelée à défendre les intérêts économiques du pays et à orienter ainsi les acteurs locaux dans leurs efforts pour accéder aux marchés extérieurs. Le directeur de la CACI a appelé à la réforme de la plateforme juridique régissant le fonctionnement des banques et institutions monétaires.
Tahar Kaidi