Pour l’Algérie, cette Journée mondiale est l’occasion de consolider les acquis, de poursuivre les actions dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national et lutte contre le VIH, en renforçant le travail de proximité auprès des populations les plus vulnérables.
Placée, cette année, sous le thème «Surmonter les bouleversements, transformer la riposte au sida», la Journée mondiale de lutte contre le sida 2025, célébrée aujourd’hui à travers le monde, rappelle que cette mobilisation internationale demeure un moment essentiel, pour réaffirmer les engagements, dresser l’état des lieux des progrès réalisés et repenser les stratégies nationales à l’aune des nouveaux défis.
L’importance de cette célébration réside dans sa capacité à maintenir la conscience collective face à une épidémie qui a profondément transformé les systèmes de santé, tout en exigeant un effort constant d’innovation, d’équité et de solidarité. Avec une des prévalences les plus faibles de la région, évaluée à 0,1 %, l’Algérie maintient sa stabilité face au VIH, grâce à un engagement constant de l’État et de ses partenaires.
La riposte nationale s’inscrit désormais dans un cadre structuré et cohérent, porté par le Plan national stratégique de lutte contre les IST/VIH/sida 2024-2028, avec l’objectif ambitieux d’éradiquer le VIH/Sida d’ici 2030. Coordonné par le Comité national regroupant onze départements ministériels et quatre organisations spécialisées, ce plan place, au cœur de l’action publique, la prévention holistique, le dépistage précoce et ciblé, l’amélioration continue de la prise en charge thérapeutique, la lutte contre la stigmatisation dans la société comme dans les structures de soins, ainsi que l’implication active des communautés et des acteurs de terrain.
L’Algérie y réaffirme un principe fondamental : plus de 95% du financement de la riposte contre le VIH est assuré par le Trésor public, garantissant la gratuité totale des traitements antirétroviraux et de l’ensemble des prestations essentielles. La stratégie nationale s’appuie sur un dispositif complet de santé publique, centré sur le dépistage, l’accès gratuit aux traitements antirétroviraux, la prise en charge multidisciplinaire et la réduction des risques.
Selon les statistiques disponibles, depuis 1985, environ 24.000 personnes vivant avec le VIH ont été identifiées en Algérie, dont la majorité bénéficie d’un traitement antirétroviral, ce qui témoigne de l’efficacité du suivi médical et des efforts de prise en charge sur l’ensemble du territoire.
K. H.