Béjaïa : nul ne pourra ébranler l’unité des algériens

Les populations des communes de la wilaya de Béjaïa se sont réveillées, hier, sous le rythme des chants patriotiques, et avec l’emblème national brandit ou accroché sur les balcons des immeubles, sur les devantures des magasins, sur les bus des transports publics et au milieu de toutes places publiques, créant une mobilisation sans faille pour rejeter, en masse, toute tentative de désunion des Algériens, telle que prônée par le mouvement séparatiste.

Au siège de la wilaya, les présidents des Assemblées communales, toutes tendances politiques confondues, les chefs de daïras, la grande famille révolutionnaire, moudjahidines et enfants de chouhadas, le mouvement associatif, les autorités civiles et militaires, à leur tête le wali et le président de l’APW et les élus des deux chambres du Parlement se sont rassemblées avant de s’ébranler, à pied, à travers la rue de la Liberté et de l’ALN, vers la bibliothèque communale, où une grande rencontre a été organisée. Après avoir entonné ensemble l’hyme nationale, plusieurs participants se sont succédés à la tribune, pour un seul et unique engagement «dénoncer et barrer la route aux ennemis de l’Algérie» et signifier que «Kabylie est le cœur de l’Algérie». Le président de l’APW, Bachir Barkat, élu FFS, a indiqué : «L’Algérie, qui a vécu une succession de colonisations, jusqu’à celle des Français, n’a jamais plié, personne n’a réussi à l’ébranler, bien au contraire, elle s’est forgée et soudée fortement, pour dire que cette chère patrie, l’Algérie, «Bilad El -jazair » est une et indivisible, en fidélité au serment de nos glorieux chouhada, qui se sont sacrifiés pour la liberté, la souveraineté et l’unité sacrée. Ses populations, qui ont vécu l’exploitation et l’humiliation du colonialisme, sont restées dignes, fières et soudées, pour le bien et le pire». Barkat a souligné que «en respect des lois onusiennes, il n’est permis à aucun pays étranger de manipuler une tendance séparatiste contre son propre pays. C’est une honte.». Brahim Tazaghart, écrivain, militant de l’amazighité et enseignant a l’université de Béjaïa a abordé, avec détermination, son allocution en déclarant : «Nous, Algériennes et Algériens mobilisés aujourd’hui, fières de notre pays, dénonçons avec fermeté la tentative de gesticulation du mouvement séparatiste MAK, classé groupuscule terroriste par l’État, et que nous refusons qu’il parle au nom de la population de notre région. Cette façade hideuse du mouvement séparatiste qui a tenté, dans le passé, la division du peuple, mais a trouvé des Algériens unis et fidèles à la patrie, ne pourra jamais instrumentaliser nos région, à partir d’un pays étranger haineux envers notre pays». L’orateur a longuement évoqué le rôle déterminant joué par la région de la Kabylie durant la guerre de Libération, politiquement et militairement, de la Proclamation du 1er Novembre 1954, aux négociations d’Évian consacrant l’indépendance, en passant par le Congrès de la Soummam en 1956 et toutes les rencontres importantes, pour aboutir à la levée du drapeau algérien en juillet 1962 par Mohand Oulhadj à Sidi-Fredj». Il va sans dire que les populations se sont mobilisées, en cette circonstance, en organisant, hier après-midi, des défilés de convois de véhicules, à travers toutes les rues de Béjaïa, pour dénoncer vigoureusement le rêve chimère et utopique planifié par les ennemis de l’Algérie.

M. L.

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