Béchar : 48° à l’ombre

Cette année, c’est une canicule particulière qui sévit dans le sud du pays et la capitale du sud-ouest n’en est pas épargnée. Du jamais vécu, puisque les températures avoisinent, en ce début de juillet, les 48° à l’ombre, de quoi vous, dira-t-on, faire cuire un œuf sur la tôle d’un véhicule puisque la température au soleil dépasse de très loin celle à l’ombre. On s’attend d’ailleurs, en dépit des nombreuses précautions qu’il faudra prendre en cette période de pandémie et contre toute éventuelle contamination, à ce que la ville se vide d’une grande partie de sa population, notamment après les fêtes de l’Aïd-el-Adha. Pour des raisons familiales, financières ou personnelles, les familles contraintes à rester au bercail se verront astreintes à supporter certains éventuels ennuis engendrés par cette grande vague de chaleur, auxquels risquent de venir se greffer d’autres désagréments, comme les perturbations de l’alimentation en eau potable. Les désagréments, en fait, ce sont d’abord ce quotidien qui devient difficile de gérer en pareille circonstance et qui oblige le citoyen à réguler ses déplacements (se lever très tôt pour vaquer à ses occupations), car, à 13h, plus rien ne circule, les horaires de travail ayant été fixés de 6h30 à 13h pour toutes les administrations. Tout le monde reste caché, à l’ombre et au frais. Quant à l’ennui, c’est ce manque affreux et interminable de lieux de détente et de repos pour les familles, contraintes de rester cloitrées chez elles (non loin de la clim qui fonctionnera à longueur de journée et qui viendra indubitablement augmenter la facture de consommation). Il faut donc prendre son mal en patience, en attendant des jours meilleurs.
Ramdane Bezza

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