Attaf s’entretient avec son homologue russe : le Sahara occidental au cœur des discussions

Les chefs de la diplomatie, algérienne et russe, réaffirment leur partenariat stratégique et discutent des grandes questions à l’ordre du jour du Conseil de sécurité.

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, s’est entretenu, mardi soir par téléphone, avec son homologue russe, M. Sergueï Lavrov, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «Cet entretien, comme l’a souligné la même source, s’inscrit dans le cadre des traditions de concertation régulière entre les deux ministres sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun, à la lumière du partenariat stratégique étroit unissant les deux pays.» Les deux ministres ont, à cet effet, abordé les principales questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, dont la présidence tournante est assurée en ce mois d’octobre par la Russie.

La décolonisation du Sahara occidental est en tête des questions qui seront examinées par cet organe central de l’ONU d’ici fin octobre. «Une résolution est attendue avant la fin du mois», a conclu le même communiqué. Le Conseil de sécurité tient des consultations et des réunions de suivi tout au long de l’année concernant le dossier du Sahara occidental, mais la résolution sur l’avenir de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), est discutée et adoptée juste avant l’arrivée à échéance, le 31 octobre, de son mandat. Pour l’Algérie, le dossier du Sahara occidental est une question de décolonisation qui doit être traité conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU.

Pour ce faire, la diplomatie algérienne plaide constamment pour la reprise des négociations directes entre les parties au conflit, à savoir le Front Polisario, qui est le seul représentant légitime du peuple sahraoui, et le régime marocain. «L’Algérie est profondément convaincue que la seule et unique voie pour parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental, est la reprise des négociations directes entre les parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution politique garantissant au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, conformément à l'ensemble des résolutions onusiennes y afférentes, notamment celles du Conseil de sécurité ou de l’Assemblée générale», avait affirmé M. Attaf lorsqu’il a reçu, la mi-septembre à Alger, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Staffan de Mistura.

Ce fait a été confirmé dans le rapport du Secrétaire général des Nations unies du 31 juillet 2025, soumis à la session en cours de l’Assemblée générale. Il est réitéré dans ce rapport que la commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) de l’Assemblée générale et le Comité spécial chargé de suivre l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés (C24), traitent la question du Sahara occidental en tant que question de décolonisation. La Quatrième Commission a adopté, mi-octobre, une résolution mettant en avant le cadre juridique de la question du Sahara occidental en tant que question de décolonisation ainsi que la responsabilité des Nations unies envers le peuple sahraoui. La même commission a réaffirmé le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes consacrés par la Charte des Nations unies.

La Russie en tant que membre permanent du Conseil de sécurité joue un rôle important dans la garantie d’une solution juste, équitable et conforme au droit international. Lors d’une récente conférence de presse, M. Lavrov a réitéré la position constante de son pays sur le dossier du Sahara occidental, appelant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. «Il existe des résolutions claires du Conseil de sécurité sur la manière de résoudre la question du Sahara occidental, par le biais du droit à l’autodétermination. Ce principe a toujours fait l’objet d’un consensus au sein du Conseil de sécurité...», avait-il souligné, insistant sur le principe d’une solution acceptable pour toutes les parties au conflit.

La décolonisation du Sahara occidental au cœur des priorités du Conseil de sécurité, sous présidence russe, une résolution étant attendue d’ici fin octobre.

Pour l’Algérie, le dossier du Sahara occidental est une question de décolonisation qui doit être traité conformément au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

M. A. O.

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