
Partis politiques
Condamnation unanime
Partis politiques, organisations de la société civile ou personnalités de tout bord, les réactions à l’assassinat de trois ressortissants algériens continuent de tomber. «Abject», «sauvage», «terroriste», «lâche», «criminel», les qualificatifs ne manquent pas pour désigner cette attaque qui suscite l’indignation générale des partis politiques. Le mouvement El Islah a fermement condamné et qualifié de «traître» et d'acte «terroriste» , l’agression dont a été victime l'Algérie, «Etat et nation». Cet acte nécessite une «réponse décisive» et une «punition dissuasive» pour ses auteurs, estime cette formation islamiste qui apporte, dans la foulée, son appui aux hautes autorités du pays pour «venger le sang» des trois chouhada. Le Parti de la Liberté et de la Justice a condamné, lui aussi, une agression «barbare» qui a franchi «toutes les lignes rouges» au moment où le peuple algérien célébrait le 67e anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954. Le PLJ appelle l’Etat à une riposte «ferme». «Agent officiel de l'entité sioniste, le Makhzen ne doit pas avoir l'occasion d'entraîner l'Algérie dans le chaos», estime-t-il. Pour le FLN , l’Algérie est ciblé de « manière directe ». « Cet acte criminel et les pratiques dangereuses et exécrables auxquels se livre le régime du Maroc, allié de l'entité sioniste, confirment que ce régime s'est bel et bien lancé dans son inimité à l'égard de notre pays, à travers le soutien aux divisions et le financement des groupes séparatistes et terroristes en Algérie et enfin l'agression éhontée contre des citoyens algériens sans défense «, explique le PFLN. Il indiquera que toute impunité est de nature à constituer un précédant aux graves conséquences sur le fonctionnement des relations entre Etats, conformément au droit international.
De son côté, le président du Mouvement El-Bina a qualifié ce crime d'acte « désespéré « et « misérable « du régime marocain, le tenant « entièrement responsable « de ses conséquences et de ses répercussions « désastreuses «. « Cette attaque odieuse perpétrée à l'encontre des civils algériens innocents est une dangereuse transgression par le régime du Makhzen de tous les us et coutumes, les valeurs et les principes des relations de bon voisinage et de fraternité entre les deux peuples. Ce faisant, le Maroc a mis fin à toute réserve de l'Algérie, jusqu'à ce jour, face aux menaces marocaines «, a souligné Abdelkader Bengrina qui assure que ces crimes « renforceront inévitablement « la détermination du peuple algérien de soutenir les droits du peuple sahraoui frère. Le Front El Moustakbal a dénoncé, direction et militants, cette agression criminelle éhontée perpétrée par le régime du Makhzen contre des citoyens civils sans défense, en recourant à la violence, à la force et à la trahison au lendemain d'un anniversaire tellement cher pour le peuple algérien.
« Ces attitudes hostiles qui illustrent la gravité et le fond de la pensée de ce régime à l'encontre de l'Algérie et du peuple, sont animées par la Fitna et la volonté de déclencher une guerre dans la région pour atteindre des finalités étroites au détriment de la dignité des peuples, et créer des conflits pour ouvrir la voie à la violation des valeurs et idéaux qui caractérisent les relations de fraternité entre les deux peuples «, notera la formation de Belaid. Même son de cloche du côté de TAJ qui a affiché son soutien « indéfectible « à toutes les mesures que prendra l'Etat en riposte à cet acte « criminel «. « Cette agression lâche et hostile doit nous faire oublier nos divergences et nous amener à nous unir autour de notre armée pour sauvegarder notre unité nationale et territoriale», a soutenu Mme Zerouati depuis El Ménéa où elle était en campagne.
Le FFS a condamné avec une « extrême virulence « et rappelle que l’acte d’agression intervient après une série de manœuvres « visant la sécurité et l’unité nationales «, réaffirmant que la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays sont « inviolables «. Pour le Front des forces socialistes, « toute la lumière « doit être faite sur ce « dramatique incident « qui risque, selon lui, « d’exacerber « les rapports « déjà chaotiques « entre les deux nations, exprimant son espoir que la « lucidité et le haut sens de retenue et de raison l’emportent sur les risques de l’enlisement vers l’irréparable». Enfin, le Parti algérien vert pour le développement qui, tout en condamnant cet « abject « acte, appelle le peuple algérien à « soutenir son Etat « et souligne que le régime du Makhzen est allé « beaucoup plus loin « dans ces provocations. « C’est une escalade très dangereuse. Un terrorisme d’Etat qui ne doit pas rester impuni, comme l’a réitéré le président de la République «, s’indigne le PAVD.
R. N.
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Conseil de la nation
Une «agression lâche menée avec les nouveaux alliés de ces traitres»
Le Conseil de la Nation, présidé par M. Salah Goudjil, a condamné, mercredi, énergiquement l'agression «traitre et coupable» perpétrée par le makhzen marocain. « Cette agression lâche et odieuses a été menée avec des armes de pointe fournis à ces traitres par leurs nouveaux alliés qui, ont déjà lancé des menaces à l'encontre de l'Algérie à partir du territoire marocain durant leurs nombreuses visites dans ce pays...Ces traîtres ont choisi la date symbolique du 1er Novembre pour commettre leurs crimes terroristes haineux et abominables», a souligné un communiqué du Conseil. «Le Bureau du Conseil de la nation tout en s'inclinant à la mémoire des Chouhada de ce bombardement barbare, exprime sa pleine adhésion à tout processus qu'initiera le Président de la République pour défendre notre chère patrie et châtier l'Etat du terrorisme odieux qui n'a pas hésité à assassiner des innocents afin d'assouvir ses basses ambitions expansionnistes et dominatrices», ajoute le communiqué. Et de conclure : « Les Algériennes et les Algériens qui sont imprégnés des valeurs de sacrifice et de rédemption et qui œuvrent et militent pour jeter les jalons et les fondements de la nouvelle Algérie sous la houlette du Président de la République ne feront pas l'impasse sur cet acte odieux. Ils sauront quand et comment répondre à ces lâches agresseurs en prenant exemple sur leurs ancêtres les glorieux Chouhada pour tout ce qui a trait à l'intégrité de leurs concitoyens et la sécurité des frontières de leur cher pays».
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Le Conseil constitutionnel
Un «lâche assassinat»
Le Conseil constitutionnel «condamne dans les termes les plus énergiques le lâche assassinat» de trois ressortissants algériens dans le bombardement de leurs camions par les forces marocaines, a indiqué jeudi un communiqué de cette institution. «Le Conseil constitutionnel condamne dans les termes les plus énergiques le lâche assassinat dont ont été victimes trois paisibles et innocents ressortissants algériens (le) 1er novembre, au moment où le peuple algérien célébrait dans la joie et la sérénité le 67e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution», souligne le communiqué rendu public par le président du Conseil, Kamel Feniche. Ce dernier se trouvait à Dar Es-Salam (Tanzanie) où il participe au 5e Dialogue judiciaire organisé par la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples. «En ces difficiles circonstances et à l'instar de l'ensemble des institutions algériennes et de toute la nation, les membres du Conseil constitutionnel s'associent à la douleur des familles éplorées et leur présentent leurs sincères condoléances tout comme ils s'inclinent, avec déférence, devant la mémoire des victimes de ce bombardement alors qu'ils s'adonnaient à leurs activités commerciales sur la ligne Ouargla-Nouakchott», ajoute le communiqué.
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Conseil national des droits de l'Homme
«Un Crime odieux, commandité et exécuté avec sang-froid»
Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a fermement condamné «l'assassinat terroriste lâche et sans pitié» des 3 ressortissants algériens. Il a dénoncé «la partie qui a commandité et exécuté avec sang-froid, ce crime odieux, un crime relevant du terrorisme d'Etat», estimant que «le choix de la date du 1er Novembre» vise à «gâcher la joie de la célébration de cet anniversaire». Le CNDH a souligné que la Révolution du 1er novembre est «le point sur lequel tous les hommes et les femmes algériens se rencontrent» et se mettent «d'accord, quelles que soient leurs orientations intellectuelles, politiques et idéologiques, et quelles que soient leurs divergences sur les politiques internes et externes». Cet «acte lâche est une attaque flagrante et dangereuse contre les droits et les libertés de l'homme» car les victimes ont été «privées de leur droit à la vie et à la libre circulation et de leur droit d'exercer le travail dont elles tirent leur subsistance», a ajouté le CNDH. Il s'agit d'un acte commis par une partie qui ne donne «aucune importance au droit des peuples», sa seule préoccupation étant «l'expansion colonialiste et l'exploitation des ressources naturelles et marines d'un territoire inscrit auprès des Nations unies comme non-autonome».
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APN
Le sang de ces martyrs ne coulera pas en vain
Le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) a condamné, mercredi, dans un communiqué, l'assassinat, lundi, par les forces marocaines de trois Algériens dans un bombardement barbare qui avait pour but de gâcher au peuple algérien la joie de la célébration du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération nationale. «Suite à ce crime odieux, le bureau de l'assemblée affirme son soutien à toutes les décisions qui seront prises par les hautes autorités du pays face à ce crime odieux pour dissuader ses auteurs», lit-on dans le communiqué. «Le bureau souligne que les exécutants de cet acte ne resteront pas impunis et que le sang de ces trois martyrs ne coulera pas en vain, tant que l'Etat algérien défendra les vies de ses citoyens», selon la même source.
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L'Organisation mondiale de sécurité anticorruption
Un «acte terroriste»
L’OMSAC a adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU et toutes les organisations internationales dans laquelle elle a «condamné fermement» l'assassinat de trois citoyens algériens dans le bombardement de leurs camions par les forces d'occupation au Sahara occidental, le qualifiant d’acte terroriste». Dans cette lettre, Jessica Karel, la porte-parole de l'OMSAC, dont le siège se trouve à Genève, a exprimé «l'indignation» de cette organisation et souligné «l'urgente nécessité pour la communauté internationale de dénoncer ces actes terroristes et de redoubler son soutien aux actions de la lutte contre le terrorisme d'Etat et son coût humain inacceptable». La porte-parole de l'OMSAC a exprimé ses «plus sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu'au gouvernement et au peuple algériens», ainsi que le «plein appui de l'OMSAC aux autorités (algériennes) dans leurs efforts visant à surmonter les menaces à la paix et la stabilité de la région».
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Société civile
Indignation
Les organisations de la société civile ne sont pas en reste et condamnent énergiquement. L'Observatoire de veille pour les droits de l'homme et les causes justes a considéré que c’est une «violation flagrante du droit à la vie», un viol des «traités internationaux». Cette énième agression discrédite, selon cette organisation, la prétendue politique de «main tendue»» du Maroc, dénonçant cet acte «criminel et lâche à travers lequel le Royaume du Maroc tente d’attiser les tensions». Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) appelle le peuple algérien à se «mobiliser autour des autorités et de l'armée nationale contre quiconque oserait songer à l'effusion du sang des Algériens» et invite les partis politiques et les organisations de la société civile à avoir la «même réponse et position». De son côté, la direction de la zaouïa de Sidi M'hammed Ben Merzoug a condamné cet act «inique» commis par les forces d'occupation marocaines et estime qu’il va à «l'encontre des mœurs de fraternité» et «heurte les valeurs de bon voisinage». La Mechiakha a présenté ses condoléances aux familles des martyrs, implorant Le Tout-Puissant de «protéger l'Algérie et son peuple» et de «repousser le plan perfide de ses ennemis».
Le superviseur général de la conférence constituante de la dignité africaine, Djamel Benzekri, a dénoncé ce «lâche» assassinat qui vise à entraîner la région vers «l'inconnu». «La conjoncture que traverse l'Algérie est désormais source de préoccupation pour certains, et la prospérité et le rétablissement de la diplomatie algérienne a troublé les criminels», a-t-il déclaré. Idem pour la Tariqa Tidjania d’Aïn-Madhi (Laghouat) qui exprime sa «profonde affliction et douleur» devant le lâche assassinat de trois ressortissants algériens, au moment où le pays célébrait l’anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954. «Nous avons appris avec une grande douleur et tristesse l’information de l’assassinat de trois ressortissants algériens, dont deux adeptes de la Tariqa Tidjania et porteurs de son message de paix et de fraternité. Une agression qui a eu lieu sur une route sûre qu’avaient toujours empruntée en toute sécurité leurs ancêtres pour diffuser l’islam et qui est exploitée aujourd’hui pour faire parvenir des ravitaillements en terres mauritaniennes, après l’ouverture d’un poste frontalier d’échanges commerciaux», est-il souligné avant de poursuivre : «La confiance des Algériens est grande en leur Etat et leur armée pour faire éclater et triompher la vérité, avec l’aide de Dieu.» L’Amenokal de l’Ahaggar condamne lui aussi l’agression terroriste et appelle au resserrement des rangs, au renforcement du front intérieur et à éclairer l’opinion publique sur les grands défis actuels nécessitant un raffermissement des rangs de l’ensemble des Algériens. Hadj Ahmed Idaber se dit, par ailleurs, confiant et sûr du soutien total des habitants de l’Ahaggar quant aux décisions qui seront prises par les hautes autorités du pays en réponse à ce genre d’agression. Pour sa part, le Conseil national des enseignants du Supérieur (CNES) qualifie cette opération terroriste de «grave» de «nouvel épisode» du feuilleton des «complots odieux ourdis» par le Makhzen en vue «d'entraîner» la région dans une guerre aux conséquences «imprévisibles» au service des agendas de «l'entité sioniste». Tandis que pour l’Organisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM), cet acte criminel et hostile reflète la «bassesse» du régime du Makhzen et constitue un «grave dépassement» et une violation des us, des valeurs et des principes de bon voisinage, d'amitié et de fraternité entre les peuples algérien et marocain. Le Syndicat des éditeurs de l'information n’est pas en reste et considère que l'agression contre des civils algériens sans défense est un «acte terroriste criminel» qui a touché aux liens de fraternité et de bon voisinage et placé le régime du Makhzen dans la case du pays «ennemi et traitre». Le SEI appelle à cette occasion les Algériens à la vigilance et à l'impératif d'éviter les tensions qui entraînent, selon lui, la fragilisation de la position nationale et la division du rang interne, plaidant pour une «veille médiatique» qui met le citoyen algérien face aux faits qui entourent et portent atteinte à l’existence de l’Algérie en tant qu’Etat, société et citoyens.
Il en est de même pour l'Association nationale des grands invalides de la guerre de Libération nationale qui dénonce les actes hostiles du Makhzen marocain contre l’Algérie en utilisant «tous les moyens» et s’appuie sur ses «alliés sionistes» en usant de «méthodes diaboliques» pour «discréditer» l’Algérie. «Les traîtres ont vendu leur âme au diable contre leur pays et leurs concitoyens, diffusent des mensonges et cultivent la haine et la division pour déstabiliser l’Algérie et son unité au profit de leurs maîtres qui, hier, avaient réduit leurs ancêtres à l’esclavage et tentent aujourd’hui de dénaturer l’histoire de l’Algérie pour leurs propres intérêts. L’Algérie est une forteresse imprenable jouissant d'un peuple conscient et d'une armée forte et courageuse, digne héritière de l’Armée de libération nationale», soutient l’organisation qui prévient tous ceux qui tentent de porter atteinte à l’unité nationale.
R. N.
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Chili
L'Association d'amitié avec la RASD condamne
L’Association chilienne d’amitié avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) condamne le «lâche attentat» et le «meurtre» de trois civils algériens au Sahara occidental «perpétrés par le Maroc et exprime sa solidarité avec le peuple et le gouvernement algériens face à cette lâche agression», indique un communiqué de l'Association. «Du Chili, nous exprimons toute notre solidarité avec l'Algérie et avec les familles des civils assassinés», indique-t-on de même source. Trois ressortissants algériens ont été assassinés le 1er novembre dans un «bombardement barbare» de leurs camions, alors qu'ils effectuaient la liaison Nouakchott-Ouargla, a indiqué mercredi un communiqué de la présidence de la République, faisant état de plusieurs facteurs désignant les forces d'occupation marocaines au Sahara occidental comme «ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat».
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Le Polisario
«Une attaque vile et perfide»
Le Bureau permanent du Secrétariat national du Front Polisario a condamné vigoureusement l'attaque «perfide et vile» des forces d'occupation marocaines contre trois Algériens, en bombardant leurs camions, alors qu'ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, indique un communiqué du Bureau, cité par l'agence de presse sahraouie SPS. «Le Bureau permanent, qui s'est réuni mercredi, sous la présidence du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, considère que les victimes de cette attaque lâche sont des martyrs de la cause et de la lutte du peuple sahraoui, dont le sang se mêle à nouveau au sang de son frère algérien», selon le communiqué. Le Bureau a présenté, au nom du peuple sahraoui, ses condoléances fraternelles au peuple algérien et aux familles de ces martyrs.