L'Association des diabétiques de la wilaya d’Alger a lancé, hier, un appel aux patients pour qu'ils cessent immédiatement d'utiliser les appareils de mesure non-invasive de la glycémie non autorisée dans le marché national après avoir été retiré dans plusieurs pays européens. Il s'agit des capteurs «FreeStyle Libre» 3 et «FreeStyle Libre 3 Plus» qui présentent des dysfonctionnements pour mesurer le taux de glycémie.
Dans ce contexte, le président de l'Association a souligné que ces appareils sont introduits illégalement en Algérie par le biais du commerce dit du "cabas", et malheureusement sont utilisés par une grande partie des diabétiques. «Nous nous sommes mobilisés pour sensibiliser les patients et les inciter à abandonner immédiatement ces appareils, qui provoquent de graves complications de santé. D’où l’urgence de les retirer du marché et de les remplacer par des appareils conformes et fiables, à l'instar de la marque CGM, qui se vend au niveau des pharmacies en faisant l'objet d'un contrôle strict et continu par les autorités sanitaires, ce qui fait qu’on ne déplore aucun problème de santé aux patients», a souligné Fayçal Ouhadda. Les capteurs FreeStyle Libre 3 et FreeStyleLibre 3 Plus’’ sont commercialisés à des prix élevés dépassant les 13.000 DA, nécessitant un renouvellement tous les 15 jours. Ils présentent des inconvénients majeurs pour les patients, explique-t-il.
Le président de l'association est revenu sur l'importance de remplacer les capteurs de glycémie pour protéger les patients des complications de santé, notamment chez les enfants. «Ils coûtent cher et ils ne sont pas à la portée de la majorité des diabétiques, notamment ceux atteints du type 1 qui utilisent l'insuline». Ouhadda souligne que les capteurs de glycémie modernes protègent les patients des piqûres répétées et sont utilisés dans le cadre du suivi des patients diabétiques. En mesurant en continu leur taux de glucose, ils aident à prévenir les risques d'hypoglycémie et d'hyperglycémie, deux affections pouvant entraîner un coma ou le décès des patients.
Ce qui assure une excellente protection au patient et le préserve complications d'une chute importante de la glycémie, qui peut entraîner la mort subite en cas de retard. Pour le président de l’association, cela oblige les autorités sanitaires algériennes à prendre des mesures pour sauver des vies et proposer des traitements innovants. Le président de l'APOCE, Mustapha Zebdi, a souligné l'importance d'intensifier les campagnes de contrôle, notamment dans le milieu sanitaire.
Z. G.