Le projet de loi de finances pour l’exercice 2021 sera soumis aujourd’hui à l’Assemblée populaire nationale pour vote, en séance plénière.
Le document, présenté, mardi dernier, devant les membres de la chambre basse, par le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a fait l’objet de débats, durant deux journées, et a également été marqué par l'intervention des présidents des groupes parlementaires. Une séance qui sera clôturée par les réponses du ministre aux préoccupations et questions des députés sur certaines mesures contenues dans le texte, notamment en ce qui concerne la problématique du déficit budgétaire et les moyens prévus pour y faire face. Conformément aux procédures, et dans le cadre de l’examen du PLF-2021, la commission des finances et du budget a tenu une réunion, dimanche 15 novembre, «aux fins d'examiner les amendements remplissant les conditions légales proposés dans le cadre de ce projet», a indiqué l’APN, dans un communiqué. Jeudi dernier, pour rappel, le bureau de l’Assemblée a transmis à la commission des finances, 17 amendements sur 22 proposés dans le sillage du débat général autour du PLF-2021, dont l’élaboration obéit à une situation de crise économique et financière profonde et singulière. Aussi, le ministre des Finances a rappelé que les mesures et dispositions contenues dans ce projet traduisent un souci essentiel de préservation des équilibres des finances publiques dans une conjoncture difficile sur tous les plans. Le premier argentier du pays a indiqué, à ce titre, que l’objectif visé à travers ce cadrage consiste à mettre en place les conditions censées permettre la concrétisation des réformes devant concourir à la reprise de la croissance, et la relance de la dynamique économique, et, par la même occasion, à contenir les effets négatifs induits de la crise économique. Des principaux indicateurs du PLF-2021, on retient que les dépenses budgétaires totales devront augmenter, passant de 7.372,7 milliards de DA dans la LFC-2020, à 8.113,3 mds de DA en 2021, pour atteindre 8.605,5 mds de DA en 2022 et 8.680,3 mds de DA en 2023. Des prévisions qui ressortent un budget de fonctionnement en hausse de 5,1% au cours de la période 2021-2023, soit 5.314,5 mds de DA en 2021 (11,8%), 5.358,9 mds de DA en 2022 (0,8%), pour passer à 5.505,4 mds de DA en 2023 (+2,7%). Les dépenses d’équipement devront s’élever à 2.798,5 mds de DA en 2021 (+ 6,8%), avant d’augmenter à 3.246,6 mds de DA en 2022 (+16,01%), avant de baisser à 3.174,9 mds de DA en 2023 (- 2,2%). Les chiffres présentés par le ministre des Finances prévoient une augmentation du déficit budgétaire, au titre de l’exercice budgétaire 2021, à 13,75% du PIB, contre 10,4% dans la LFC-2020. Les prévisions concernant l'inflation font état d’«une légère accélération» en 2021, soit un taux de 4,5%. D’autre part, le PLF-2021 prévoit un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) à 4,0% en 2021, après un recul de 4,6%, selon les estimations de clôture de l'exercice 2020, alors que la croissance hors hydrocarbures devrait atteindre 2,4% en 2021, 3,37% en 2022 et 3,81% en 2023.
D. Akila
