L’Assemblée populaire nationale a organisé, jeudi, une séance plénière consacrée aux questions orales, au nombre de 21, adressées à des membres du gouvernement. Les secteurs concernés sont l’Industrie, les Travaux publics, l’Économie de la connaissance et des Start-up, les Moudjahidine et ayants droit et enfin les Affaires religieuses.
Préservation de la Mémoire nationale : un rempart contre les tentatives de déformation
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Abdelmalek Tacherift, a souligné, jeudi à Alger, que la protection de la Mémoire nationale et de ses symboles constitue une question cruciale pour l’Algérie.
Lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) présidée par le vice-président Mohamed Ouakli et en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, le ministre a rappelé que la préservation du patrimoine culturel et historique, des révoltes populaires, des mouvements nationaux et de la glorieuse Révolution de Libération nationale revêt une importance primordiale, reflétant les sacrifices considérables du peuple algérien et les épopées héroïques de la génération de Novembre. Dans ce cadre, M. Tacherift a affirmé que la sauvegarde de la Mémoire nationale représente à la fois un devoir moral et un engagement légal, au cœur des missions fondamentales de l’État. Il a averti que toutes les tentatives de falsification de l’histoire ou de déformation des symboles nationaux, menées par de rares individus animés par la haine et l’hostilité historique envers l’Algérie, demeurent vouées à l’échec. Ces manœuvres, a-t-il ajouté, ne peuvent ni affaiblir la cohésion nationale ni ternir l’inspiration que représente la Révolution pour les peuples en quête de liberté.
Le ministre a également rappelé que la force de la Mémoire nationale et l’attachement des Algériens à leurs symboles historiques restent inébranlables, quelles que soient les pressions ou les tentatives visant à altérer la vérité ou à déformer les repères identitaires de la Révolution. M. Tacherift a précisé que les cellules de veille et de suivi du ministère ont enregistré à plusieurs reprises des initiatives visant à porter atteinte à l’histoire nationale, à manipuler les faits ou à ternir les symboles révolutionnaires. Il a qualifié ces actes de manœuvres désespérées, émanant de quelques individus marginaux, tout en soulignant que ces efforts ne pourront jamais ébranler l’unité de la Nation ni remettre en cause la légitimité et la portée universelle des valeurs de la Révolution, qui continuent d’inspirer de nombreux peuples et nations.
Le ministre a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, accorde une importance capitale à la protection des symboles de la Révolution, à la préservation des constantes historiques et à la transmission du serment des chouhada, soulignant que la prise en charge des moudjahidate, des moudjahidine et de leurs ayants droit demeure un axe essentiel pour renforcer la cohésion nationale et consolider le front intérieur. Il a également précisé que les textes législatifs et réglementaires ont consacré une protection solide des valeurs nationales, et que la réforme du système juridique encadrant le secteur figure parmi les priorités du ministère.
À ce titre, le projet d’amendement de la loi 99-07 relative au moudjahid et au chahid fait l’objet d’une étude approfondie au niveau de la commission ministérielle, avant sa présentation à l’institution législative. Sur le volet mémoriel, M. Tacherift a insisté sur l’importance du travail de documentation des lieux historiques, des grandes batailles et des témoignages vivants, ainsi que sur la nécessité d’entretenir et de restaurer les cimetières de chouhada. Il a fait état du recensement de 5.215 monuments historiques, de 1.299 cimetières de chouhada et de 46.305 témoignages collectés, représentant plus de 33.482 heures d’archives.
Parmi les batailles récemment valorisées, il a cité la bataille du vendredi 12 mai 1961 à Jnane Ellouz, inscrite dans la codification historique de la wilaya V et matérialisée par un monument commémoratif. Il a également annoncé le développement d’une plateforme numérique destinée à permettre à la jeunesse d’accéder aux sites historiques et de mieux connaître le patrimoine révolutionnaire. M. Tacherift a conclu en réaffirmant la détermination du ministère à poursuivre la mise à jour et la révision des textes législatifs et réglementaires.
K. H.
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Protection du référent religieux : toutes les mesures sont prises
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a souligné, jeudi à Alger, que son département a pris toutes les mesures nécessaires pour protéger le référent religieux national et prévenir toute atteinte à cette autorité. S’exprimant à l’occasion d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Belmehdi a précisé que ce domaine a été encadré à travers la création d’une commission ministérielle, visant à interdire les fatwas individuelles ou aléatoires.
«Cette commission rassemble les plus grands oulémas, imams et cheikhs qualifiés, constituant une instance compétente et reconnue pour l’émission des fatwas officielles», a-t-il indiqué, précisant que cette commission assure également la délivrance de fatwas nationales et individuelles via les imams muftis dans les mosquées, désigne des secrétaires généraux et des membres des conseils scientifiques dans toutes les wilayas et prend toutes les mesures juridiques nécessaires contre toute personne contrevenant au référent religieux, avec l’appui du service d’inspection et des commissions locales de fatwa. Il a indiqué que cette commission transmet périodiquement des rapports au ministère afin de garantir l’harmonisation des avis religieux avec les constantes nationales.
Le ministre a mis en avant que la régulation du domaine de la fatwa et la centralisation de son émission par la commission ministérielle garantissent la compétence, la légitimité et la cohérence des fatwas avec les valeurs nationales et religieuses, tout en protégeant le référent religieux contre toute dérive ou intrusion. Concernant les fatwas circulant sur Internet et contraires au référent religieux national, M. Belmehdi a affirmé que l’État veille à leur contrôle et à la production de contenu religieux fiable.
Il a ajouté que le ministère met également à disposition un numéro vert (1088) et une adresse électronique pour recevoir les questions du public, tout en diffusant des programmes religieux sur les médias nationaux en plusieurs langues et en assurant l’édition du Saint Coran selon la version Warsh et en braille. S’agissant des mausolées et des zaouïas, il a affirmé qu’ils font partie intégrante de l’identité nationale et du patrimoine culturel, et que son secteur veille, à travers des conseils scientifiques et des actions de sensibilisation, à promouvoir les pratiques religieuses correctes et conformes aux préceptes de l’Islam. Enfin, M. Belmehdi a indiqué que l’organisation du Hadj bénéficie d’une attention particulière, avec un programme bien défini, impliquant une coordination entre plusieurs ministères, Air Algérie et l’Arabie Saoudite, afin de garantir le succès de cette opération religieuse majeure.
K. H.
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Exigence à tout investisseur dans l’Industrie automobile : un réseau de sous-traitants d’abord…
Le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a affirmé, jeudi dernier à Alger, que l’Algérie place la production locale au cœur de sa stratégie industrielle, visant à réduire la dépendance aux importations et à renforcer la valeur ajoutée nationale.
Selon lui, cette approche concerne particulièrement les secteurs de l’automobile, de l’électronique et de l’électroménager, qui mobilisent une main-d’œuvre qualifiée et représentent des filières stratégiques pour l’avenir industriel du pays. Intervenant lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Bachir a souligné que tout opérateur souhaitant investir dans l’industrie automobile doit prévoir un réseau de sous-traitants avant le lancement de son projet.
Il a expliqué que le succès de ce secteur repose sur un réseau complet et diversifié de sous-traitants, garantissant l’approvisionnement continu, précisant que les discussions actuelles avec les opérateurs étrangers se font sur cette base, afin d’assurer une implantation solide et durable en Algérie. Cette exigence, a-t-il expliqué, vise à bâtir une véritable industrie génératrice de valeur ajoutée, évitant les erreurs du passé où l’activité se limitait à de simples assemblages à petite échelle, entraînant gaspillage de ressources et hausse du coût des véhicules.
Le ministre a également rappelé les efforts pour réhabiliter et exploiter les usines automobiles confisquées au profit de l’État, conformément aux décisions de justice, afin d’accélérer leur intégration et la reprise de la production. S’exprimant sur le développement de l’industrie électronique et électroménagère, M. Bachir a souligné que les mesures incitatives mises en place par l’État ont permis aux entreprises nationales de produire des biens de haute qualité, compétitifs et conformes aux standards internationaux, renforçant ainsi la confiance des consommateurs algériens dans les produits locaux. Le ministre a précisé que les entreprises algériennes dépassent désormais le marché national pour s’exporter à l’international, citant notamment la société Condor qui, selon lui, a réalisé 28,5 millions de dollars d’exportations entre 2020 et 2022 vers 15 pays, et qui ambitionne d’atteindre 70 millions de dollars à l’horizon 2029. M. Bachir a également évoqué que la société Iris a enregistré des exportations d’une valeur de 45 millions de dollars vers 28 pays, et qu’elle vise à atteindre 147 millions de dollars d’ici 2029, soulignant que ces résultats reflètent la capacité des entreprises nationales à s’imposer sur des marchés étrangers grâce à la qualité et à la diversité de leurs produits.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que la société Bomar, spécialisée dans les téléviseurs haute technologie commercialisés sous la marque Stream, distribue ses produits sur les marchés européens et africains, avec une production annuelle de 4,5 millions d’unités et un taux d’intégration locale de plus de 50 %, grâce à l’intégration de l’intelligence artificielle dans la fabrication pour renforcer la compétitivité et la valeur technologique des produits. Concernant la production de puces électroniques, M. Bachir a affirmé que l’Algérie aspire à mettre en place un système national intégré, couvrant la recherche, le développement, la conception et la production, en s’appuyant sur les compétences nationales et les diplômés universitaires. Il a précisé que le ministère travaille à l’élaboration d’une feuille de route pour conclure des partenariats avec des entreprises internationales, afin d’acquérir une expertise technique et technologique avancée et de former des compétences nationales.
En coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministre a rappelé que le Centre de développement des technologies avancées sera mobilisé pour produire des puces électroniques destinées aux cartes intelligentes et à d’autres applications, telles que la distribution de carburant et le transport. Il a insisté sur l’importance d’investir dans le capital humain, en soulignant que l’ouverture d’un Doctorat dédié contribuera au développement de cette filière à haute valeur ajoutée.
S’agissant de la relance et de la modernisation des entreprises locales, M. Bachir a annoncé que la Société africaine du verre (AFRICAVER) à Jijel reprend progressivement ses activités après plusieurs années d’arrêt, grâce à l’accompagnement dont elle bénéficie pour mettre en œuvre la transformation structurelle et stratégique indispensable à sa relance.
Concernant la Société Céramique sanitaire El Milia (SCSEM), le ministre a précisé qu’elle a bénéficié de prêts visant à moderniser ses moyens de production et à acquérir les matières premières, ce qui lui a permis de s’adapter aux exigences du marché et de proposer une gamme de nouveaux produits.
K. H.
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Djellaoui annonce la relance des projets routiers et dévoile : «nous mettrons fin aux ralentisseurs anarchiques»
Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, a indiqué jeudi dernier que son département mobilise tous les moyens nécessaires, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports ainsi qu’avec les walis, pour traiter la problématique des ralentisseurs non conformes sur les routes nationales et urbaines, tout en retirant ceux installés de manière anarchique. Lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Djellaoui a précisé que cette initiative, encadrée par une instruction conjointe adressée aux walis, vise à renforcer la sécurité routière et à réduire les accidents sur l’ensemble du territoire. Il a également rappelé que les ralentisseurs non conformes constituent un véritable problème et que des mesures concrètes seront mises en œuvre pour y remédier. Concernant les projets routiers, le ministre a abordé le cas du tunnel d’Oued El Oukrif à Saïda, soulignant que des difficultés d’ordre administratif et technique avaient retardé l’avancement des travaux, en raison de l’immaturité des études initiales lancées en 2014. Pour surmonter ces obstacles, la Direction des Travaux publics de la wilaya de Saïda a mis en place un nouveau cahier des charges réparti en quatre quotas, permettant ainsi de relancer le projet et d’assurer une exécution plus efficace et structurée des travaux. Sur le dédoublement de la RN17, reliant Mostaganem aux limites de la wilaya de Mascara sur 22,5 km, M. Djellaoui a précisé que la Direction des Travaux publics de Mostaganem a finalisé une étude pour la réalisation de cette route et la création de rocades, afin de désengorger le trafic, particulièrement dans les zones industrielles et les agglomérations des communes de Mazagran, Hassi Mamèche et Ain Nouissy. La réalisation de ces travaux se fera par tronçons et sera intégrée aux projets de lois de finances (PLF) des prochaines années, en fonction des priorités et des moyens disponibles. Le ministre a également indiqué que la loi de finances 2026 prend en charge la réalisation des ponts reliant Sidi Daoud et Ben Choud, ainsi que Legata et les Issers dans la wilaya de Boumerdès, tandis que deux opérations sont prévues pour la construction du pont de l’oued Djedi entre la wilaya de Djelfa et celle d’Ouled Djellal, afin d’améliorer le réseau routier et faciliter les déplacements dans la région. Pour le dédoublement de la RN79 reliant Mila à Ferdjioua et de la route reliant Mila à Jijel, M. Djellaoui a indiqué que l’étude de dédoublement du tronçon Mila-Jijel, sur 31,7 km depuis les limites de Constantine, est finalisée, et qu’un tronçon de 8,3 km entre Constantine et Grarem est inscrit dans la loi de finances 2026, le reste étant prévu pour les prochaines années. Concernant la RN Mila-Ferdjioua, les travaux seront réalisés par tronçons, selon les priorités fixées par le secteur et les budgets disponibles dans les PLF à venir.
K. H.
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Start-up et innovation dans les wilayas : le dispositif national renforcé
Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a annoncé, jeudi dernier à Alger, le lancement d’un dispositif renforcé pour l’accompagnement des start-up, comprenant l’ouverture d’antennes régionales du Fonds algérien des start-up (ASF) et la création de centres d’innovation spécialisés dans différentes wilayas du pays. S’exprimant à l’occasion d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Ouadah a indiqué que son département ministériel travaille à l’implantation de centres d’innovation thématiques dans l’ensemble des wilayas du pays. Cette initiative, a-t-il précisé, vise non seulement à soutenir la dynamique industrielle accélérée que connaît l’Algérie, mais aussi à créer des espaces collaboratifs où les jeunes innovateurs peuvent se rapprocher des experts de leurs domaines, partager leurs connaissances et bénéficier d’un accompagnement structuré. Le ministre a dressé un état des lieux détaillé du dispositif national d’accompagnement des start-up. Il a rappelé que le Fonds algérien des start-up (ASF) a traité plus de 500 demandes, que 180 incubateurs sont aujourd’hui opérationnels, dont plus de 100 au sein des universités, et que plus de 60.000 jeunes ont bénéficié des services de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur (ANAE). Le ministère recense également 320 centres dédiés au développement de l’entrepreneuriat, dont 184 pour la formation professionnelle, avec un centre de formation numérique destiné aux jeunes en préparation. Depuis juillet, plus de 5.000 diplômés ont reçu une formation spécialisée, avec 500 dossiers complets pour la création de micro-entreprises recensés, dont 350 financés. S’exprimant sur l’augmentation de la valeur de financement et du fonds de roulement pour l’extension des projets, le ministre a précisé que cette mesure est actuellement à l’étude, avec une première mouture présentée au gouvernement il y a un mois. S’agissant de la tenue de la Conférence africaine des start-up (ASC), prévue du 6 au 8 décembre, M. Ouadah a souligné que cet événement constituera une occasion privilégiée pour les start-up de rencontrer investisseurs, experts et acteurs du secteur, leur permettant ainsi d’accélérer leur croissance et de renforcer leur visibilité.
K. H.