
Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé que les graves retombées de la cybercriminalité impliquaient l'intensification des efforts en vue de préserver la sécurité et l'intégrité du pays et des citoyens.
La police a enregistré en 2020 une hausse de 22,63 % du taux de cybercriminalité par rapport à 2019, ce qui exige «l'organisation et l'encadrement du domaine numérique et l'adoption de programmes de sensibilisation aux dangers de la cybercriminalité, ainsi que la consolidation du rôle de la famille et la promulgation de textes dissuasifs contre les contrevenants», a estimé le ministre.
Il a relevé que le monde qui a célébré récemment «la Journée mondiale pour un Internet plus sûr», a pris conscience des dangers de la cybercriminalité qui est devenue «une réalité effrayante» imposée par le développement technologique et numérique effréné, voire une conséquence malheureuse de la déviation de l'Homme et des mauvais usages des sciences et des innovations».
Pour le ministre, ce type de crimes «est plus dangereux (...) que les guerres traditionnelles où l'ennemi est connu, car l'adversaire dans ce cas précis recourt à des logiciels dangereux pour violer la vie privée des gens et nuire à leur statut social et carrière professionnelle».
M. Belhimer a mis en avant les outils de sécurisation des sites web, aussi multiples que les méthodes de la cybercriminalité, en tête desquels, le protocole SSL (Couche de sockets sécurisée) considéré comme une carte d'identité numérique pour l'identification des individus, des organisations ou des sites, lequel sert également à crypter les données et les échanges stockées dans le serveurs.
«85 % des sites algériens ciblés par cette étude ne disposent pas de ce certificat malgré son importance»,
a-t-il déploré, précisant que «le retard accusé par rapport à un monde virtuel très accéléré, a encouragé le Darknet à faire du chantage aux consommateurs et à pirater leurs données notamment durant le confinement sanitaire».
Le ministre a affirmé que le pays était ciblé par une guerre électronique structurée où se croisent les tentacules de parties étrangères ayant misé sur «l'échec» du processus démocratique, saluant les efforts de l'Armée nationale populaire (ANP) qui affronte cette guerre pour préserver la souveraineté nationale».
Il est devenu urgent de faire face à la cybercriminalité en se focalisant sur la garantie de la souveraineté cybernétique basée sur la production d'un contenu national qualitatif sur les sites électroniques et la sécurisation du réseau en vue de consacrer la souveraineté de l'Etat», a expliqué M. Belhimer.
A cet égard, le ministère de la Communication a exigé la domiciliation des sites électroniques régis par le décret exécutif relatif aux modalités d'exercice de l'activité d'information en ligne et de diffusion de mise au point ou rectification sur le site électronique dans le domaine DZ.