De notre bureau de Tizi-Ouzou : Belkacem Adrar
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France ont connu, durant les 10 premiers mois de l’année 2022, une substantielle amélioration, progressant de 36% par rapport à la même période de l’année 2021.
Selon un rapport publié récemment par la direction générale du Trésor français élaboré sur la base des données de la douane française, les échanges commerciaux entre ces deux pays durant cette même période sont estimés à 8,8 milliards d'euros. Durant cette période l’Algérie a importé des produits français pour une valeur totale de 3,7 milliards d’euros, pendant que la France importait d’Algérie pour 5,2 milliards d’euros. Grâce à cette performance, l’Algérie enregistre un excédent commercial de 1,5 milliard d’euros vis-à-vis de la France, soit en nette progression par rapport à l’exercice précédent où l'excédent de l’Algérie était de seulement 200 millions d’euros. Selon les explications fournies dans ce rapport, cette augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays est due, en partie, à la hausse des exportations algériennes vers la France, en progression de 54% par rapport aux dix premiers mois de 2021. Le rapport de la direction générale du Trésor français explique les résultats positifs de l’Algérie par « une tendance liée à la remontée des cours, alors que le baril de Sahara Blend s’échangeait à une moyenne de 106 USD/b en 2022 (contre 70,4 USD/b en 2021) selon l’OPEP», avant de préciser que «les importations françaises demeurent majoritairement composées d’hydrocarbures (88,5% du total)». «Les importations de pétrole ont progressé de 40 % sur un an à 2,2 mds d’euros, tandis que les achats de gaz naturel ont augmenté de 107% sur la même période, à 1,8 md d’euros, a détaillé le même rapport dans lequel il est également rapporté que les achats de produits pétroliers raffinés ont légèrement diminué de 5% à 620 millions d’euros, et d’engrais ont fortement augmenté (+201 %; 440 millions d’euros)... Les importations algériennes de produits français ont, d’un autre côté, connu une hausse de 18%. Le rapport explique que «cette augmentation résulte en partie de la reprise des exportations de céréales françaises vers l’Algérie pour une valeur financière de 780 millions d’euros (+64 %), tandis que l’exportation de véhicules automobiles a affiché une plus faible progression des ventes (+7% à 504 millions d’euros). «L’exportation par la France vers l’Algérie des produits pharmaceutiques a présenté un recul de 4 % à 260 millions d’euros, précise le même rapport. En plus de l’ampleur de ces échanges commerciaux entre les deux pays, l’Algérie compte plusieurs investissements français faisant de ce pays un investisseur majeur en Algérie. D’après les données de la Banque de France, le stock d’IDE français en Algérie (c’est-à-dire la somme des flux, réajustée selon le taux de change) s'élevait en 2021 à 2,6 Mds d’euros, plaçant ainsi la France à la troisième place des investisseurs en Algérie (probablement la première hors hydrocarbures), derrière les États-Unis et l’Italie. Ces investissements sont principalement concentrés dans trois secteurs, à savoir les activités financières et d’assurance (36 % du total), l’industrie manufacturière (29 %), décomposable entre industrie automobile, pharmaceutique, alimentaire et chimique et enfin les industries extractives (23 %).
B. A.
