
Il est 11h30. Devant le portail de l’établissement d’enseignement moyen Haroun-El-Rachid, au boulevard Aïssat-Idir (Alger), la rue est presque vide. Hormis les parents stressés qui contemplent l’entrée du CEM à chaque grincement de la porte d’entrée, il y a aussi deux policiers qui assurent la sécurité aux alentours du centre d’examen.
«Le stationnement est strictement interdit devant le CEM. Nous sommes là pour garantir une circulation fluide tout au long de cette rue, pour éviter les Klaxons et tout ce qui peut déranger les candidats à l’intérieur», nous a affirmé le policier en service.
Adossés sur le mur en face du centre d’examen, Faycel Kouba et son épouse attendent impatiemment leur petite fille après les épreuves de la langue arabe et de la physique. «Vu qu’il s’agit de notre fille aînée, ce brevet constitue notre première expérience avec les examens officiels. Oui, après l’examen de cinquième, celui-ci est un véritable test psychologique avant le baccalauréat», confient-ils. Et d’ajouter : «On a fait de notre mieux pour mettre la petite dans les meilleures conditions possibles. On l’a réveillée à 6h et on a veillé à ce qu’elle mange très bien. Puis, on a longuement échangé avec elle en vue de la rassurer et de la déstresser. Nous la soutenons de tout cœur, et lui souhaitons la réussite, Inch’Allah.»
Pour la maman Nadia, qui a déjà vécu l’expérience avec son premier fils, il y a quelques années, les parents jouent un grand rôle dans la réussite de leurs enfants. «Certes, je suis stressée, mais je ne dois en aucun cas montrer ça à ma fille. Au contraire, c’est à moi de gérer toute cette pression», explique-t-elle. Et de poursuivre : «Avec une moyenne de 14,53 au cours de l’année, ma gosse a déployé l’effort nécessaire. Raison pour laquelle, je suis optimiste, franchement.»
L’arabe est facile, la physique nécessite de la concentration
À 12h pile, les premiers candidats qui ont terminé leurs épreuves ont fait leur apparition devant le portail de l’établissement. Leurs parents et la famille des médias étaient à l’accueil. Muni de sa convocation, le collégien Zakaria, décompressé, estime qu’il a bien réussi l’entame des épreuves. «J’ai eu un petit peu peur ce matin, mais dès que la cloche a sonné, je suis rapidement rentré dans le vif du sujet», a-t-il dévoilé. Il ajoute : «Le sujet de langue arabe était abordable, tandis que celui de la physique nécessitait un peu plus de concentration, étant donné qu’il comprenait plusieurs exercices de calcul.» Entouré de ses camarades, Nassim vérifie ses réponses. À propos de la période matinale, il dit : «Je m’attendais à ce que le début soit facile. Effectivement, je n’ai pas vraiment eu de difficulté, sauf dans l’exercice principal qui m’a pris beaucoup de temps.»
Tellement heureuse et satisfaite, la candidate Sirine souhaite que les sujets des matières restantes soient aussi abordables, à l’image des premiers examens. «Celui qui a sérieusement préparé ses examens ne devrait pas trouver compliquées les quatre matières qu’on a passées, lors de ce premier jour», a-t-elle déclaré.
Z. D.