L'organisation de cette cérémonie coïncide avec le 5e anniversaire de la révision de la Constitution, adoptée par référendum le 1er novembre 2020.
La présidente de la Cour constitutionnelle, Leïla Aslaoui, a présidé, hier, au siège de l’Institution, une cérémonie à l'occasion du 71e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération, au cours de laquelle l'importance de cet événement historique ayant consacré la souveraineté nationale a été mise en avant.
Lors de cette cérémonie, organisée en présence du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Abdelmalek Tacherift, et de représentants des différents corps de sécurité, l'accent a été mis sur l'importance de la Révolution du 1er Novembre 1954 dans «la consécration du principe de la souveraineté de la décision nationale comme droit fondamental du peuple algérien à disposer de lui-même, un principe que l'Etat algérien a placé au cœur de ses textes fondateurs qui sert de fil conducteur de sa politique intérieure et extérieure». Mme Aslaoui a souhaité, lors de son intervention que les enseignants trouvent des mécanismes pour faire aimer l'enseignement de l'histoire aux élèves. Elle a tenu à rendre hommage au ministre des Moudjahidine, Abdelmalek Tacherift, qui a été distingué pour les efforts de son département dans la préservation de la mémoire historique et la transmission des valeurs de Novembre.
La cérémonie a été marquée par deux conférences, la première, animée par l'historien et chercheur universitaire Meziane Saidi, qui a mis en avant le fait que «la grandeur de Novembre ne se mesure pas seulement au sacrifice, mais à la lucidité et à la foi de ceux qui ont cru en une Algérie libre et juste». Il a insisté sur la dimension morale et intellectuelle du combat des jeunes fondateurs du FLN : «Ils avaient à peine trente ans, mais une maturité politique exceptionnelle. Leur idéal de justice reste une référence pour les générations actuelles.» Dans le même esprit, le professeur Amar Abbas, membre de la Cour constitutionnelle, a souligné la valeur juridique du message révolutionnaire du 1er novembre 1954. «Pour la première fois, la Constitution de 2020 évoque explicitement le 1er Novembre», a-t-il rappelé. «Lorsqu’une idée figure dans le préambule, elle devient une référence pour le juge constitutionnel et acquiert une force normative.
C’est dire que l’esprit de Novembre continue d’inspirer la construction de l’État moderne.» Les deux intervenants ont convergé sur un point essentiel : le message du 1er Novembre constitue une boussole politique et éthique pour l’Algérie nouvelle. Selon eux, c’est en puisant dans cet héritage que la société peut affronter les défis contemporains, éducation, justice, cohésion nationale. En marge de cette conférence, une exposition historique a été inaugurée dans le hall de la Cour constitutionnelle. Elle retrace les grandes étapes de la lutte de libération à travers des photographies, documents d’archives et portraits de figures emblématiques du mouvement national.
La rencontre s’est clôturée sur un moment de recueillement à la mémoire des martyrs de la Révolution, symbole d’unité et de continuité entre les générations. Soixante et onze ans après le déclenchement du combat libérateur, le serment de Novembre demeure la source d’inspiration d’une Algérie tournée vers l’avenir, fidèle à ses principes fondateurs : liberté, justice et souveraineté.
K. A. A.