
Les participants à la commémoration du 63e anniversaire de l'incendie de la Bibliothèque centrale de l’Université d'Alger , ont indiqué, hier à Alger, que cet acte ignominieux reste à jamais une preuve tangible que le colonialisme français a exécuté tous les crimes possibles, à savoir humains, économiques, sociaux et culturels afin de détruire tout ce qui est algérien, tentant ainsi d’empêcher le peuple algérien d’atteindre son objectif, l’indépendance, en l’occurrence.
Dans une conférence organisée à l’amphithéâtre Ben Baatouche de la Faculté centrale (Alger), le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, le conseiller Saïd Seghour a mentionné que l’incendie de cette bibliothèque, considérée comme l’une des anciennes enceintes culturelles en Afrique et dans le monde arabe, est un crime contre la civilisation et contre l’humanité. «Ce fait honteux et impardonnable reflète la pensée et le raisonnement raciste du colonialisme français. Ce dernier, contrairement des hypothèses présentées par certaines parties, a fait tout son possible pour détruire tout ce qui est algérien, et anéantir son patrimoine riche et diversifié, ainsi que son histoire glorieuse» a-t-il affirmé.
De son côté, le Recteur de l’Université d’Alger 1, a souligné que ce crime culturel est un indice tangible, non seulement de la défaite de la France coloniale, mais aussi de sa politique subversive, axée, entre autres, sur la privation des Algériens de tous leurs droits.
À ce sujet, Amar Haiahem dira : «À travers cet incendie commis par l'Organisation de l'armée secrète (OAS), la France coloniale a exprimé son refus de la défaite amère que lui ont infligée nos braves chouhada et moudjahidine. En plus, cela démontre qu’elle voulait, à tout prix, priver les Algériens des lumières du savoir et des connaissances, dans une illustration triste d’avarice».
Pour sa part, l’enseignant-chercheur à l’université de Bouira, Zidine Kacimi a mentionné que les autorités coloniales ont eu recours à tous les moyens imaginables pour exterminer les Algériens. «Elles ont commis des crimes de diverses natures, englobant plusieurs secteurs et domaines. Malgré cela, le peuple algérien a atteint son objectif et a pu arracher son indépendance au prix du sang.
L’Algérie indépendante a fait de cette date la Journée nationale du livre et de la bibliothèque, donnant aux colonialistes une véritable leçon de paix et de civilisation», s’est-il enthousiasmé.
Aussi, Les témoignages qui ont été présentés lors de la commémoration de ce tragique événement ayant provoqué la destruction de pas moins de 400.000 ouvrages et manuscrits de cette trésor scientifique qui comprenait à l’époque plus de 600.000 livres, ont tenu à noter qu’il est question d’une preuve palpable de la politique de la terre brûlée adoptée par la France coloniale en Algérie. Son objectif principal consistait à entraver le développement et la construction de l’Algérie sur tous les plans.
Z. D.