
Riyad Mahrez n'en démord pas. L'international algérien estime qu'il est le plus «légitime» pour le trophée de joueur africain de l'année, qui sera décerné le 11 décembre prochain, lors de la cérémonie des CAF Awards.
Le verbe aussi incisif qu'une passe, Riyad Mahrez a donné son avis sur plusieurs sujets d'actualité dans les pages du quotidien l'Equipe. Le capitaine des Verts est revenu entre autre sur son transfert dans le championnat saoudien cet été. Un choix, dit-il, qu'il ne regrette pas du tout: « On m'a proposé 4 ans en Arabie saoudite, dans un pays musulman où je peux définitivement mettre les miens à l'abri», a-t-il indiqué. Il ajoutera que «Begiristain (directeur technique de Manchester City) et Pep Guardiola voulaient que je reste. Ils me l'ont clairement signifié. J'ai pesé le pour et le contre. Et finalement, j'ai décidé de partir. Je ne regrette pas, je suis content d'être ici». Interrogé également sur son style de jeu moins magique lors de ses dernières années à Manchester Ciry, le champion d'Afrique 2019 a expliqué comment le système de jeu prôné par Guardiola fait passer la passe avant le dribble : «Ces compétences, je les avais. Mais avec Guardiola, on les travaille et on progresse. Avec la structure de jeu qu'il met en place, tout est presque automatisé, et tout ça est devenu très naturel. Le jeu des Citizens pousse à la passe plus qu'au dribble parce qu'il y a toujours une solution avec les mouvements. Pep, il ne me demandait pas de ne pas dribbler mais de respecter une position, et si ce n'était pas moi qui l'occupais, cela devait être un autre... C'est surtout ça. Dans les 30 derniers mètres, on faisait ce qu'on voulait... C'était plus moi qui bridais en réalité... À Leicester, c'était : «joue et essaye de faire la différence tout seul''. Là, si on respectait bien le cadre collectif, les opportunités venaient nécessairement.».
«Il y a une forme de logique à ce que je sois récompensé»
Enfin, sur le sujet du moment, en l'occurrence le trophée de joueur africain de l'année, Riyad Mahrez a été en ne peut plus clair : «Le Ballon d'Or africain, normalement, il y a toujours Mané, Salah mais l'année dernière sur le plan collectif, ça a été un peu plus difficile pour eux. Moi, j'ai gagné le triplé (FA Cup, Premier League et Ligue des champions). Dans l'année, sélection comprise, j'ai mis 20 buts et donné 15 passes décisives. Dans le jeu, j'ai été un acteur majeur en Premier League, et en FA Cup. Un peu moins en Ligue des champions, mais sur les dernières années, j'ai toujours été important dans cette compétition. Il y a une forme de logique à ce que je sois récompensé par ce titre.»
Le champion d'Afrique 2019 a également glissé un tacle à Yassine Bounou, le gardien de but du Maroc que certains donnent comme favori : «J'ai entendu qu'on essayait aussi de pousser pour le gardien du Maroc, Bounou, c'est vrai qu'il a gagné la Ligue Europa, mais bon ça ne vaut en aucun cas un triplé historique avec City...»
Achour Ait Achour