Stade de Bologhine : quel avenir ?

L'avenir du stade mythique de Bologhine et la domiciliation de l'USM Alger continuent de susciter des interrogations. L'infrastructure, d'abord fermée au public puis à la compétition, a fait l'objet d'un rapport accablant de la part de l'organisme de contrôle des constructions (CTC).
Jeudi, Tarek Hadj-Adlane, responsable de la commission de prospection et de recrutement et chargé de la communication de la formation de la capitale, a tenu une conférence de presse en compagnie des techniciens du bureau d'études de recherche et d'engineering général (BEREG) pour tenter d'apporter des explications, en faisant l'état des lieux de la situation et en expliquant la démarche de la direction du club. En marge de cette rencontre avec les médias, les journalistes ont pu s'enquérir de l'état des installations de ce stade réalisé en 1935. Le constat donne vraiment des sueurs froides. «Sollicité par les responsables de l'USMA, nous avons anticipé, en entamant nos travaux, avant même la signature du contrat. Notre tâche, en tant que bureau d'étude, consiste à faire l'état des lieux et l'expertise de l'infrastructure, effectuer une numérisation des données techniques et proposer des solutions. Notre rapport qui comportera bien évidemment les conclusions de notre expertise, les propositions optimales ainsi que les démarches à suivre, sera soumis à un organisme de contrôle pour validation, avant d'être transmis à la société chargée des travaux. En ce qui concerne notre intervention, les délais, après la signature du contrat, sont de trois mois. Pour les travaux de réalisation, il faudra voir par la suite avec la société qui aura le marché», ont indiqué les techniciens du BEREG, après avoir vu la projection d'un court métrage sur l'ampleur des dégâts. De son côté, Hadj-Adlane a tenu à souligner que c'est à l'initiative de l'USMA que le BEREG est intervenu dans la perspective d'essayer de faire avancer les choses. «Il faut savoir que la gestion du stade est du ressort de l'APC de Bab El Oued. Cela dit, la direction de l'USMA a pris les devants pour accélérer les choses, en faisant appel au BEREG. Il appartiendra ensuite au propriétaire des lieux de réaliser les travaux nécessaires» a indiqué l'interlocuteur, qui envisage sérieusement de délocaliser les matchs de son équipe au stade 5 Juillet pour le reste de la saison ou à défaut à Baraki. En attendant l'expertise du BEREG et connaître le coût global des travaux à réaliser et surtout le temps que cela va prendre, une question interpelle les esprits. Quel est l'intérêt de s'obstiner à vouloir réhabiliter un stade qui ne répond plus aux normes ?

M. S. N.

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