
Cette opération concerne quelque 150 joueurs et entraîneurs. Une enveloppe de 37,5 milliards a été dégagée dans cette perspective. En effet, la Ligue de football professionnel a initié depuis une semaine une démarche visant à régulariser les joueurs et entraîneurs dont les litiges avec leurs anciens clubs avaient débouché sur des verdicts favorables de la Chambre nationale de résolutions des litiges (CNRL). Cette opération rétrospective déterre des contentieux datant de 2019 et ira crescendo dans le temps jusqu’à l’année 2020-2021 dont la liste devrait être publiée par la LFP au plus tard aujourd’hui. Chaque jour, une vingtaine de joueurs et entraîneurs sont invités à récupérer leur chèque au siège de la LFP à Alger, suivant une liste publiée au préalable. Pour régler ces contentieux, dont certains, comme souligné ci-dessous, sont vieux de cinq ans, la LFP puise dans les fonds des droits télé des clubs. Selon son président, Abdelkrim Medouar, cette opération se poursuivra au fur et à mesure que l’ENTV versera l’argent des droits TV jusqu’à la fin de la saison 2021-2022. Ainsi, les clubs concernés se sont désistés des revenus des droits TV au profit de cette opération et, en contrepartie, la FAF a consenti de lever l’interdiction de recrutement visant certains clubs. Pour sa part, la LFP s’est engagée à avancer de l’argent sur ses fonds propres, à charge pour les clubs dont les montants des droits télé qui leurs sont dus sont inférieurs à la dette de la CNRL, de payer la différence. Cette opération devrait permettre, à terme, de réduire la dette des clubs professionnels, et qui a atteint, faut-il le préciser, des sommes astronomiques, aussi bien vis-à-vis de la CNRL que de la FIFA. Cette saison, les clubs qualifiés aux compétitions interclubs de la CAF ont été obligés d’assainir leur situation financière, au risque de voir leurs dossiers de qualifications à la Ligue des champions et la coupe de la CAF non validés. Pour en arriver là, la Confédération africaine de football (CAF) a dû réviser certains règlements d’adhésion à ses compétitions et durcir le cahier des charges, de sorte à obliger les clubs à assainir leur situation financière. Avec un peu plus de discipline et une meilleure rigueur dans la gestion, ces démarches devraient permettre aux clubs algériens de diminuer considérablement leurs dettes. Même si, à terme, une réforme des SSPA s’impose. Ce n’est que comme ça que celles-ci cesseront de compter sur l’argent du contribuable pour exister…
Achour Ait Ali