À la veille du choc qui décidera peut-être du destin des Verts dans cette Coupe arabe FIFA 2025, Madjid Bougherra n’a pas cherché à contourner le sujet. Face à l’Irak, leader incontesté du groupe D et impressionnant depuis le début du tournoi, le sélectionneur de l’équipe nationale A’ s’attend à un rendez-vous charnière, un vrai révélateur.
«Nous sommes prêts pour le match contre l’Irak. Nous allons affronter une équipe forte, organisée, qui fait un sans-faute depuis le début du tournoi», pose d’entrée le technicien algérien, qui s’est présenté, ce lundi en fin de matinée, devant les médias pour la traditionnelle conférence de presse de veille de match. Un ton mesuré pour souligner la particularité d’un adversaire qui n’a rien à voir avec les profils déjà croisés (Soudan, Bahreïn). Pour Bougherra, ce duel-là, dans l’intensité comme dans l’exigence, rappelle celui disputé contre l’Égypte lors de l’édition précédente. Un match fondateur qui avait lancé les siens sur la route du titre. «Notre rencontre face à l’Égypte avait été notre match référence. On espère que celle contre l’Irak aura le même rôle.»
Le coach ne cache pas que l’entame face au Soudan a laissé un goût d’inachevé. Mais la large victoire sur Bahreïn a offert un aperçu des intentions retrouvées. Reste désormais à confirmer, et l’homme fort de l’EN A’ ne change pas de ligne : «Nous jouons toutes les rencontres pour les gagner. Cela ne changera pas contre l’Irak.»
Bougherra insiste, d’autre part, sur la spécificité de ce premier tour, où trois styles de jeu totalement opposés obligent son équipe à une adaptation perpétuelle. «Le Soudan avec un style africain, Bahreïn avec un style du Golfe, et l’Irak, totalement différent. Les préparations changent d’un match à l’autre. Nous cherchons à nous adapter à toutes les conditions», analyse-t-il. Et de poursuivre : «L’Irak est une grande équipe d’Asie, engagée dans les éliminatoires de la Coupe du monde. Pour nous, c’est important de jouer ce type de matches. Terminer la phase de groupes sur un rendez-vous de haut niveau, c’est l’idéal avant un éventuel quart de finale.»
Cette rencontre est aussi l’occasion pour l’ancien capitaine des Verts de rappeler l’un des axes majeurs de son projet : préparer des joueurs capables d’intégrer l’équipe A.
Plusieurs éléments se sont d’ailleurs mis en évidence depuis le début de la compétition, au point de frapper à la porte de la sélection première, à l’image d’Abada, de Lekhal, de Boulbina et de Berkane. Mais le coach sait que pour valider ce progrès, il faudra répondre présent quand l’exigence monte. «Nous espérions réaliser un grand match dès le Soudan. Nous voulons le faire contre l’Irak. Cette rencontre peut devenir une référence pour la suite», conclut-il, comme une dernière mise au défi.
A. A. A.