
Les plages de l’ouest d’Alger jusqu’à la ville antique de Tipasa sans rendre hommage au temps qui passe, à la vie d’antan et à nos rêves les plus fous... Une joie de vivre ressentie dès que l’on franchit le seuil du complexe touristique La Corne d’Or. Un lieu de villégiature paradisiaque où l’on est en symbiose avec la nature.
Reportage réalisé par Sihem Oubraham Photos : Akram Asselah
Sur les 2.148 km de côte bordés par des plages et criques aux eaux turquoise qui faisaient autrefois le bonheur des estivants venus de tous horizons, ces havres de paix sont devenus, pour la plupart, pour de nombreuses familles algériennes des lieux de stress, voire d’insécurité et de pollution.
Harcèlement, incivisme et cherté des services, c’est le lot de désagréments auquel est confronté le visiteur qui comme solution de rechange opte pour les plages privées ou les complexes touristiques.
A 70 kilomètres de la capitale, il existe un lieu idyllique. Le complexe touristique la Corne d’Or. Un véritable coup de cœur dû à l’architecte Fernand Pouillon qui en 1971 n’a pu résister au charme envoûtant de cet endroit pour édifier sur un éperon rocheux, ce joyau touristique.
La Corne d’Or est l’archétype du village de vacances méditerranéen : pseudo-mauresque et un peu grec, avec des murs blanchis à la chaux, volets bleus, loggias ombragées, théâtre de plein air, plage de sable blanc... C’est là, dans le «préféré de ses villages», que Fernand Pouillon (1912-1986), concepteur d’autres complexes touristiques et hôteliers en Algérie après l’indépendance, venait, paraît-il, se requinquer. Un paradis sur terre qui s’offre à son hôte dès qu’il franchit la première ville côtière algérienne. « Cela fait plus de dix ans que je ne suis pas allé à la plage à Alger », nous dira Fayçal. Venu de France, en famille, pour passer quelques jours de vacance dans son pays natal il relève toutefois que «malheureusement, la situation s’est dégradée sur nos plages à cause de l’incivilité des estivants». Pour ce papa de trois enfants, le choix de Corne d’Or comme lieu de vacances pour les siens est sans équivoque.
Désagréments…
Et comment peut-il en être autrement. Depuis l’ouverture officielle de la saison estivale, la situation sur nos plages suscite le mécontentement de nombreux estivants. Souad, 43 ans, raconte son expérience à Azur plage, «on est taxé dès notre arrivée au parking, alors qu’il y a une circulaire qui interdit formellement cette pratique. Et si par malheur vous refusez de vous en acquitter votre véhicule en pâtira sérieusement .
Cette dame nous relate ainsi ses déboires : «Arrivés sur la plage, on nous obligea la location du parasol, la table et les chaises. Un véritable racket. Pourtant, les autorités ont renforcé la surveillance au niveau des plages pour endiguer ces dépassements qui violent les lois en vigueur, mais apparemment ces pratiques ont la peau dure. Côté environnemental, la situation n’est pas au mieux. Certains baigneurs ont même été victimes de maladies de la peau. «La plage des Canadiennes ou El-Kaddous à l’Est d’Alger ne sont plus fréquentables. C’est très pollué, on peut voir de visu les eaux usées qui se déversent sur le rivage», regrette Fouad, un habitué des lieux qui a préféré cette fois ci, la Corne d’Or.
Quant à le gent féminine une journée à la plage est devenue synonyme de calvaire au regard du comportement de certains énergumènes. Insultes, provocations harcèlement et la liste est longue. Il est vrai qu’au niveau de la Corne d’Or les prestations sont un peu plus onéreuses, «mais c’est le prix à payer, et sans regret d’ailleurs, pour passer une journée en toute quiétude et apprécier cette carte postale qui s’offre à nous» confie Yasmine,cadre moyen et mère de famille.
S O