
Le coronavirus, c'est un fait, a porté un coup dur à nos repères. Notre feuille de route, notre agenda en ont pâti, il faut bien l'avouer. Rien ne semble échapper au vulgaire SARS-Cov2 qui a la mainmise sur tout ce qui nous concerne, de près comme de loin. Des plus petits détails aux choses sérieuses, en passant par les résolutions décisives et irréversibles, tout doit être reformulé, réformé, pour se mettre au diapason de l'invité qui s'y plaît et s'enorgueillit d'avoir réussi à reporter nos visites familiales, nos rendez-vous urgents et même nos consultations médicales. Le calendrier de vaccination contre la grippe saisonnière, prévu chaque année au mois d'octobre, est perturbé. La pandémie vient d'y mettre son nez, bien entendu. Nous sommes en décembre et la fameuse «thériaque» fait la fine bouche. Les pharmacies sont nombreuses à ne pas avoir reçu les doses prévues en pareille période. Les officines sont prises d'assaut tous les jours dans l'espoir de trouver l'antidote qui voit sa cote monter en flèche, avec le coronavirus, pour tenter y compris ceux qui, jusque-là, traînaient les pieds pour ce genre de décision. Le niet des officines inquiète de plus en plus toute cette foule, contrainte à faire, tous les jours que Dieu fait, un pèlerinage chez le pharmacien du coin pour s'enquérir de l'arrivée du très attendu vaccin. Cette année est bien particulière. La crise sanitaire a fini par convaincre, pas seulement les malades chroniques ou le troisième âge, de l'importance du vaccin antigrippal. C'est une question de vie ou de mort. C'est le chemin le plus court pour booster son immunité, estime aujourd'hui le citoyen, durant un hiver pas comme les autres.
L'attente est longue, d'autant plus que cette période se caractérise par une deuxième vague de Covid-19 avec une augmentation du nombre de nouveaux cas et de décès quotidiens. Aujourd'hui, ce retard d'approvisionnement des officines et cette pénurie, notamment au niveau des grandes villes, poussent de nombreuses personnes à aller voir ailleurs, loin de leur périmètre, notamment dans d'autres wilayas, pour se prémunir contre la grippe saisonnière. Emprunter les voies de la débrouillardise reste, pour beaucoup, l'unique issue pour se prémunir contre le virus de l'hiver. En attendant de voir le vaccin disponible dans les pharmacies, l'incertitude reste le seul compagnon des personnes qui croisent les doigts pour que l'attente soit courte.
Samia D.