Commentaire : Réhabiliter le consommateur dans ses droits

Le client est roi ? Pas si sûr. En tout cas, nous sommes encore loin de cette expression laquelle octroie tous les «avantages» au consommateur au point de lui accorder le statut de roi. En fait, on ne cesse de répéter cette phrase, très souvent pour fuir l'amère réalité, pourtant beaucoup d'entre-nous ne sont pas sans savoir que dans ce genre de transactions, c'est plutôt le commerçant qui tire les ficelles. Notre seul droit se limite à se retirer de «l'affaire» quand on se sent lésé ou arnaqué. Le commerce, chez nous, ou encore les questions des prix et de la qualité sont loin d'être régis, comme dans les autres pays, par la seule règle de l'offre et de la demande, mais beaucoup plus par les humeurs du jour et la cupidité d'un patron qui ne recule devant rien, quitte à écorcher son client. Le rapport qualité-prix est, à vrai dire, raillé, la plupart du temps, par le vendeur, seule partie habilitée à fixer les règles du jeu, lorsqu'on se place du côté de la caisse. Le commerce est devenu, avant tout, une question liée au gain. Ce n'est pas étonnant de voir nos commerçants innover dans l'art de «gonfler» des marges bénéficiaires, fixées, pourtant, par la force des lois algériennes en vigueur. Censé être une éthique à respecter, avant toute autre considération, ce n'est malheureusement pas le cas pour beaucoup de vendeurs, prêts à fermer l'œil sur des anomalies, voire des dérapages inacceptables lesquels portent atteinte, pas seulement au consommateur, mais également à l'essence de l'activité en question qui doit être basée sur le respect du client. À l'heure d'une concurrence pas forcément loyale de nos jours, et avec une tendance à l'augmentation du nombre de cette corporation, maintenir une relation de confiance avec le consommateur s'impose pour fidéliser ce dernier, appelé, lui aussi, à mieux connaître ses droits afin d'éviter de tomber dans le piège de la tromperie.

Samia D.

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