
Nos routes sortent, tous les jours, leurs griffes arrondies pour la «bonne» cause. Se montrer irrémissibles, sans pitié pour les usagers, fait partie de leur nature ingrate. Le rendez-vous est renouvelé, pour attendre au tournant les têtes brûlées afin de leur faire payer chèrement leur geste de plus ; celui d'avoir osé un étourdissement, même infime, qui aura duré une fraction de seconde. L'hécatombe routière continue de menacer, tous les jours, les partisans du je-m'en-foutisme, personnes aux humeurs aventureuses, les cascadeurs et autres amateurs du risque et du péril. La course, ou plutôt le défi contre nature, tantôt sous forme d'excès de vitesse, de dépassements dangereux, tantôt d'autres irrégularités qui font dresser les cheveux sur la tête, commises au grand jour, frôlant l'insensé, ne connait pas de répit. Ils constituent un sérieux problème puisqu'ils sont à l'origine d'accidents graves et des bilans lourds, tant en termes de blessés que de décès, sans parler des dégâts matériels chiffrés à coût de millions de dinars. Aujourd'hui, les accidents de la route deviennent un véritable fléau, au regard de leur impact, à la fois social et économique. Le non-respect du code de la route, très souvent, à vrai dire, fait monter, tous les jours, les statistiques des services concernés, désarmés par ce phénomène, considéré comme une problème de santé publique qui tue au même titre, parfois même plus, que certaines maladies graves. Les infractions au code de la route sont légion malgré les efforts consentis dans le cadre de la sensibilisation aux dangers de la route par les services de la sûreté, la tutelle et le mouvement associatif. L'intérêt de durcir les sanctions des contrevenants au code de la route demeure l'unique moyen pour arrêter l'hécatombe laquelle devient une urgence. Les statistiques, une fois de plus, sont là pour l'attester.
Samia D.