Alimentation : Gare aux allégations nutritionnelles !

Aujourd’hui, de grandes firmes de parfums et d’arômes réussissent haut la main à reproduire pratiquement tous les goûts et les arômes présents dans la nature.
Aujourd’hui, de grandes firmes de parfums et d’arômes réussissent haut la main à reproduire pratiquement tous les goûts et les arômes présents dans la nature.

Qui de nous s’attarde sur le déchiffrage de la liste des ingrédients imprimée sur les emballages des produits alimentaires ? Quasiment personne. Et pourtant ! On se borne au goût, au prix ou à l’esthétique du packaging.

Sur le rayonnage des supermarchés et des superettes, la myriade de produits emballés renseignent peu ou pas du tout sur leur contenu. On y trouve de tout : biscuits, chips, sauces, «préparations fromagères», conserves, etc, qui affichent, dans un langage codé et hiéroglyphique, leur pouvoir nutritionnel souvent erroné. Loin d’une alimentation dite saine, une majorité de produits proposés est truffée d’additifs et autres exhausteurs de goût.
Dans les couffins, les caddies et, plus grave encore, les cartables d’écoliers, on déterre immanquablement des produits alimentaires arborant sur leurs emballages des messages, non obligatoires, écrits ou imagés, de purs allégations nutritionnelles et de santé.
Leur influence sur le consommateur fait mouche à chaque fois. On peut y lire en gros et gras : riche en vitamines, pauvre en calories, source de vitamines, pauvre en sodium, riche en fibres ou encore allégé (ou light).
La vérité est ailleurs. Il suffit de lire les longues listes d’additifs avec leurs codes «E» ou, pour tromper le chaland, avec leurs noms, tels les colorants, les conservateurs, les exhausteurs de goût ou les édulcorants.
Certains ont une valeur nutritive nulle et d’autres constituent un danger pour la santé à long terme, surtout pour les jeunes consommateurs. Le sucre et le sel occupent la tête du peloton de la malbouffe. L’autre côté sombre de l’alimentation rapide reste l’addiction. Tout est étudié pour que le consommateur y revienne. L’exemple d’un paquet de chips «saveur barbecue» ou une simple tablette de chocolat est édifiant. Dans le premier cas, on pense consommer des pommes de terre frites saupoudrées d’épices de barbecue, alors qu’en vérité, on ingurgite de la poudre de pomme de terre lyophilisée, reconstituée et arrosée d’huile de palme, d’antioxydant, d’amidon de tapioca, d’arôme artificiel de barbecue et d’un exhausteur de goût, le SIN 621. Idem pour la barre de chocolat qui n’est qu’une vague masse de gras végétal hydrogéné, bourrée d’arômes rappelant le cacao. Aujourd’hui, de grandes firmes de parfums et d’arômes réussissent haut la main à reproduire pratiquement tous les goûts et les arômes présents dans la nature.
Il n’est pas aisé de revenir aux préparations domestiques saines et naturelles quand on a pris le pli de la facilité et du goût de l’artificiel. Les nutritionnistes conseillent l’espacement graduel de ce mode de consommation avec le retour salutaire aux ingrédients naturels.
Il y va de l’avenir de la sécurité sanitaire pour les générations de demain.
Kamel Morsli

Multimedia