Omicron se transmet 3.5 fois plus que Delta (spécialiste)

El Moudjahid
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Petit à petit, la souche Omicron de la Covid-19 prend de plus en plus le dessus sur les autres variants en Algérie, selon les spécialistes qui estiment que le pic n’a pas encore été atteint. Ils prévoient qu’Omicron sera dominant dans les prochaines semaines, non seulement en Algérie, mais dans tous les pays où il passe. Par rapport aux autres variants, il touche de plus en plus les enfants, notamment les nourrissons. Différents de ceux du variant Delta, les symptômes d'Omicron semblent plus proches de ceux d'un rhume classique. Contacté par El Moudjahid, le professeur Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie, explique l’impact de ce virus de la Covid-19 sur les enfants et assure qu’il ne fait plus de différence entre l’enfant et l’adulte. «Actuellement, avec Omicron qui se transmet 3,5 fois de plus que Delta, les enfants représentent la communauté qui se protège le moins, car synonyme d’inconscience et d’innocence. Donc, c’était prévisible qu’ils soient les plus touchés», analyse-t-il, avant d’ajouter que «bien avant l’apparition d’Omicron», durant la quatrième vague en Occident, il a été constaté qu’à l’inverse des autres variants, ce sont les enfants qui ont commencé à être infectés et que ce sont eux qui ont contaminé les adultes. Maintenant, nous sommes dans la partie où les enfants contaminent». Selon le chef de service du laboratoire central de l’EPH de Rouiba (Alger), le département de la Santé est en train de constater la formation des clusters au niveau des établissements scolaires. «Chaque jour, il y a des écoles qui ferment, parce qu’il y a énormément de malades. Moi, je pense, et ça reste mon avis personnel, que le ministère a défini au début ce qu’est un cluster. Mais, depuis, la situation s’est encore détériorée. Cependant, il y a ce petit avantage relatif à Omicron qui reste peu dangereux chez les enfants. Certes, les urgences de pédiatrie sont submergées, mais il y a très peu de formes graves», rassure-t-il. Pour lui, ce variant n’est pas vraiment dangereux, comparativement au Delta. «La gravité de la maladie chez les enfants reste faible. Pour le petit nombre d'enfants qui se rendent à l'hôpital, la durée du séjour est généralement courte. Toutefois, tout reste relatif. Lorsque vous avez plusieurs personnes qui s’infectent en même temps, c’est là le problème. Maintenant, on est en pleine phase exponentielle et on est à quelques jours du pic. Nous sommes au minimum à 20.000 cas par jours, sauf que la moitié est représentée par des formes symptomatiques peu sévères qui ne nécessitent même pas de test. Nous constatons aussi que pour certains patients, il a été réalisé sur eux des tests antigéniques qui n’ont pas été comptabilisés. Pour d’autres malades hospitalisés, le prélèvement n’est réalisé généralement qu’au 10 jour et la PCR serait ainsi négative. Ce sont là les principales causes de discordances entre la réalité dont les chiffres sont plus importants et ce qui est déclaré officiellement par le département de la Santé», explique l’immunologue.
Mohamed Mendaci

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