Rebond des contaminations aux variants Delta et Omicron: L’impérative prise de conscience

DR
DR

La situation est jusqu'à présent maîtrisée, comme cela a été souligné dans les conclusions de la récente réunion extraordinaire tenue sous l'égide du président de la République, et à l'issue de laquelle des mesures mieux adaptées et plus appropriées ont été entérinées dans l'objectif, notamment, de briser la chaîne des contaminations. Cela passe nécessairement par une adhésion massive de la population, sollicitée aussi pour corriger son comportement sociétal dans le sens de revenir à une meilleure vigilance, à plus de responsabilité citoyenne, en vue de contribuer à la lutte globale menée par l'État, sans discontinuité depuis janvier 2020, contre l'épidémie de coronavirus. Dans ce cadre, des actions de sensibilisation, à l'instar de celle initiée hier à Béni Messous, se généralisent autant dans la capitale qu'à travers d'autres régions, avons-nous appris de plusieurs sources concordantes. Outre la mobilisation du corps médical, ces campagnes de sensibilisation bénéficient aussi de l'appui et de l'accompagnement, notamment de la DGSN et de la Protection civile. Il est rappelé, à l'occasion, la nécessité de se conformer strictement aux mesures de distanciation physique, à l'obligation du port du masque, à limiter les sorties et à éviter les lieux et espaces de foules. En somme, les règles de prévention doivent prévaloir et être respectées par tout un chacun, afin de mieux contrer les effets néfastes de la 4e vague qui caractérisent le variant Omicron avec sa vitesse rapide de propagation. S'il est admis qu'il y a flambée des contaminations en Algérie, avec plus de 1.800 cas par jour, selon les dernières statistiques hier, ailleurs dans le monde, les nombres de cas positifs explosent, entre autres aux USA, où la barre du million a déjà été atteinte, ou encore en France, qui frôle chaque jour les 400.000 cas. Pour autant, la situation pandémique en Algérie est «dangereuse et critique», alerte le Pr Idir Bitam, spécialiste des maladies transmissibles. «Nous faisons face à une 4e vague qui se caractérise par une double courbe exponentielle des contaminations aux variants Delta et Omicron», indique-t-il, enchaînant sur l'afflux des patients atteints vers les structures sanitaires, selon lui, «saturées» à hauteur de 70%.
Autre facteur aggravant, «les enfants sont d'excellents vecteurs de la maladie», a affirmé notre interlocuteur, qui déplore aussi le faible taux de vaccination en Algérie, aux alentours de 13% seulement. «La prévention doit primer et il y a lieu vraiment d'accentuer les campagnes de sensibilisation vu que le risque d'aggravation de l'épidémie demeure élevé, avec la persistance notamment du variant Delta, très dangereux et virulent pour la santé publique», a-t-il poursuivi. «Il faut attendre la deuxième semaine de février pour voir l'Omicron prendre le dessus sur le Delta», estime-t-il, préconisant, qu'à cette échéance, il y aurait baisse du degré de virulence de l'épidémie. Nombreux sont les spécialistes qui adhèrent en effet à cette thèse, autant en Algérie que dans le reste du globe, où l'humanité toute entière espère un déclin de l'épidémie en analysant les contaminations au variant Omicron où les formes graves sont de plus en plus minimes. Le succès de cette équation requiert toutefois, insiste le Pr Bitam, la généralisation de la vaccination et une mobilisation à tous les niveaux pour détecter les foyers de contamination, un suivi rigoureux des enquêtes épidémiologiques et un respect absolu des mesures barrières par la population.  
Karim Aoudia

Sur le même thème

Multimedia