Les chefs de trois agences des Nations unies ont plaidé, mardi, pour une science ouverte à l'inclusion et à la solidarité en particulier en cette période de pandémie de coronavirus (Covid-19).
La directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, et la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), Michelle Bachelet, ont déclaré qu'il était temps de faire en sorte que les bienfaits de la science puissent être partagés par tous, selon le site officiel de l'ONU.
M. Tedros a souligné qu'«en ces temps difficiles, les meilleures technologies et découvertes en matière de santé ne peuvent être réservées à quelques-uns», estimant qu'elles «doivent être accessibles à tous».
Saluant «chaleureusement» l'appel en faveur d'une «science ouverte, à l'inclusion et à la solidarité», le responsable de l'OMS a aussi rappelé qu'un processus de recherche ouvert «favorise également la transparence et contribue à la protection contre les abus, tout en permettant à d'autres de valider le processus de recherche».
De son côté, la Directrice générale de l'UNESCO a déclaré que la lutte mondiale contre la Covid-19 avait mis en évidence la nécessité d'un accès universel à la science comme jamais auparavant, ainsi que le potentiel de la coopération.
Pour sa part, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a déploré qu'«aujourd'hui, les modèles scientifiques fermés ne fonctionnent plus, parce qu'ils amplifient les inégalités entre les pays et les chercheurs et parce qu'ils ne mettent le progrès scientifique à la disposition que d'une minorité».
Elle estime «urgent d'ouvrir et de démocratiser la science», non seulement en libéralisant l'accès aux publications, mais aussi en rendant l'ensemble du processus scientifique «plus accessible, plus transparent et plus participatif» grâce au partage des données, des protocoles, des logiciels et des infrastructures.
