
De notre correspondant Abdelkader Benmechta
Les jeunes qui n’exercent aucune activité salariale sont en permanence à l’écoute de toute information susceptible de les aider à gagner un peu d’argent. En dépit de la création par l’État de milliers de postes d’emploi réservés aux jeunes, l’attribution de milliers de locaux commerciaux, la création et le financement de centaines de micro-entreprises, tous secteurs confondus, l’attribution de divers matériels aux jeunes dans le but d’exercer des activités commerciales, force est de reconnaître que le chômage domine dans presque toutes les localités.
Par ailleurs de nombreux jeunes sont dans le commerce informel, le travail dans les champs loin des regards, exercent en qualité de serveurs dans les cafés et les restaurants et sont recensés comme chômeurs. A toutes ces initiatives est venu s’ajouter le versement de l’allocation chômage sur décision du chef de l’État dont bénéficient des centaines de milliers de jeunes des deux sexes présumés être... chômeurs. Malgré les efforts colossaux de l’État, il s’avère cependant difficile de résorber le problème du chômage. Le fossé s’est élargi avec le coronavirus qui a engendré la fermeture de centaines d’entreprises commerciales avec pour conséquences la mise au chômage de milliers de travailleurs.
Les initiatives liées à l’emploi des jeunes présentent parfois des paradoxes particulièrement lorsque les bénéficiaires ignorent ou feignent d’ignorer la réglementation qui régit ce volet. L’exemple le plus frappant a trait à la contestation de certains transporteurs ayant bénéficié de crédits pour l’obtention de véhicules de transport de marchandises qui évoquent l’absence de prestations leur permettant de procéder au remboursement des crédits. Ils ont interpellé les autorités locales pour les conventionner avec les entreprises pour le transport de leurs produits. Selon un responsable de la direction de l’emploi des jeunes «des milliers de jeunes recensés comme chômeurs exercent des activités dans le bâtiment, l’artisanat, le gardiennage ou autres pour cacher leur statut».
A. B.