
Propos recueillis par A. Bellaha
Depuis son installation, le wali s’attache à réhabiliter les repères de cette région et à valoriser ses potentialités. Sorties sur le terrain, visites inopinées des chantiers et déplacements dans les daïras et communes font désormais partie du lot quotidien de ce commis de l’État, qui a gagné l’adhésion de toute la population par son engagement, sa fermeté et ses décisions rétablissant une confiance utile pour la relance de l’économie locale. Il reste à l’écoute des citoyens qui ne s’empêchent d’ailleurs pas de l’aborder et d’exprimer leurs préoccupations et attentes.
Dans cet entretien, il fait un premier diagnostic de la situation socio-économique.
El Moudjahid : Depuis votre nomination à la tête de cette wilaya, quel bilan peut-on établir ?
Chibani Samir : Je ne peux parler de bilan car notre action s’inscrit dans le temps et l’espace pour jeter les fondements d’un développement durable aux répercussions certaines sur l’amélioration du cadre de vie et la promotion sociale du citoyen.
Grâce à la mobilisation des élus, des gestionnaires des secteurs d’activité et de la société civile, nous avons engagé une campagne de volontariat à grande échelle pour l’hygiène et la salubrité publique, l’aménagement des places et espaces verts. Cette toilette était impérative pour la cité de la Mekerra qui se trouvait dans un état de dégradation assez avancé.
En toute modestie, un pas a été franchi, assimilé à un véritable coup d’envoi pour la valorisation des potentialités de cette wilaya en général.
Un coup d’envoi, dites-vous ?
Absolument. L’enjeu aujourd’hui est non seulement de répondre aux attentes de la population, mais surtout de relancer l’investissement productif pour créer des emplois et générer des richesses. En ma qualité de premier responsable de cette wilaya, il s’agit d’appliquer à la lettre les orientations du Président de la République et de se conformer à l’esprit et au programme du gouvernement.
C’est la meilleure formule pour réussir le pari. Le ministre de l’intérieur ne cesse de nous rappeler de telles exigences à l’effet d’atteindre les perspectives assignées. La balle est assurément dans le camp des gestionnaires locaux qui se sont libérés à la suite du discours du Président de la République lors de la récente rencontre gouvernement/walis pour faire preuve, aujourd’hui, d’esprit d’initiative et d’innovation.
Vous songez à l’investissement productif sans doute...
En effet, c’est le défi à relever pour traduire sur le terrain la volonté du premier magistrat du pays qui a insisté sur le sujet et la nécessité d’exploiter au mieux les capacités existantes. J’ai traité un certain nombre de dossiers et libéré quelques investisseurs bloqués, il faut le dire, par des lourdeurs administratives et le manque d’implication des gestionnaires en charge du suivi. Des instructions fermes ont été données pour accompagner les opérateurs dans l’acte d’investir. Il y a lieu aujourd’hui de rendre davantage attractive cette wilaya qui jouit d’une position géographique privilégiée, renforcée par l’autoroute Est-Ouest et l’extension du chemin de fer jusqu’aux hauts-plateaux et vers le grand Sud. Je saisis l’opportunité pour lancer un appel à tout investisseur désireux de prendre part au développement de cette région…
Peut-on donc connaître les créneaux d’investissement ciblés ?
Enormément d’opportunités s’offrent dans cette région à vocation agricole, même si une véritable percée a été réalisée par l’industrie avec l’ENIE , PMA et d’autres opérateurs. Dans l’agriculture par exemple, une variété de filières est à rentabiliser, sans compter le tourisme. Faut-il rappeler que des opérateurs activent dans cette wilaya et exportent leurs produits, dans le bâtiment par exemple et l’hydraulique. Sidi-Bel-Abbès est tout indiquée pour accueillir l’investissement. Notre seul souci aujourd’hui réside dans le manque d’eau, mais des solutions sont en cours.
Un dernier mot ?
J’invite les citoyens à participer à la valorisation des ressources locales. Notre préoccupation majeure est de rentabiliser les capacités existantes et de concrétiser l’Algérie nouvelle.
A. B.