
Les principaux partis d'opposition ivoiriens boycottant le scrutin présidentiel ont affirmé samedi qu'au moins une douzaine de personnes étaient mortes lors des affrontements le jour du scrutin, alors que le dirigeant sortant Alassane Ouattara cherchait un troisième mandat controversé.
Les élections ont ravivé des souvenirs douloureux de la crise de la nation ouest-africaine près d'une décennie plus tôt, qui avait fait plus de 3000 morts avant que le président du pays ne soit contraint de concéder sa défaite. Beaucoup craignent que ces vieilles rivalités politiques ne se ravivent.
Plus de 20 personnes ont été tuées avant le vote de samedi, ce qui a poussé les Nations unies et les groupes de défense des droits de l'homme à appeler au calme. Les principaux candidats de l'opposition, Pascal Affi N'Guessan et Henri Konan Bedie, avaient exhorté leurs partisans à rester chez eux après avoir d'abord tenté sans succès de faire rejeter la candidature du président sortant Alassane Ouattara, invoquant des limites constitutionnelles de mandats. Le président maintient que la limite de deux mandats ne s'applique pas à lui car une nouvelle Constitution a été approuvée lors d'un référendum en 2016.