
Les combats se poursuivaient hier au Soudan entre l'armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR), malgré plusieurs cessez-le-feu, jamais respectés, rapportent des médias.
Comme chaque jour depuis le 15 avril, des combats résonnent partout dans la capitale Khartoum, où les cinq millions d'habitants survivent, barricadés par peur des balles perdues, sans eau ni électricité et avec des réserves de nourriture et d'argent bientôt à sec, a-t-on indiqué. De plus, des témoins cités par des médias rapportent des combats et raids aériens sur différents quartiers de Khartoum. Les combats ont fait, depuis leur déclenchement, 479 morts et 2.518 blessés, selon un dernier bilan donné samedi soir par le Syndicat des médecins soudanais.
Si la guerre dure, a déjà prévenu l'ONU, jusqu'à 2,5 millions de personnes supplémentaires souffriront de la faim — un fléau qui touche déjà un tiers des Soudanais. Par ailleurs, les dirigeants d'Afrique de l'Est ont exprimé leur inquiétude concernant les violations de la trêve au Soudan et exhorté les parties rivales à dialoguer. Dans la foulée, des pourparlers entre l'armée soudanaise et les FSR ont débuté samedi à Djeddah (Arabie saoudite) en vue de mettre un terme aux violences qui frappent le Soudan depuis près d'un mois.
Le Président angolais appelle à un cessez-le-feu
Le président angolais, Joao Lourenco, a plaidé pour un cessez-le-feu au Soudan lors d'une conversation téléphonique avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan, a indiqué un communiqué publié sur la page Facebook de la présidence angolaise vendredi dernier. Le président s'est entretenu au téléphone avec M. al-Burhan pour aborder la situation au Soudan et a encouragé les parties actuellement en conflit à progresser vers un cessez-le-feu, soulignant que le dialogue était le seul moyen de résoudre les conflits, selon le communiqué. Le Président angolais a également exprimé la solidarité de son pays avec le peuple soudanais et a déploré les conséquences du conflit, qui a entraîné la perte de vies humaines, la destruction de vastes infrastructures et le déplacement de milliers de personnes et de réfugiés.
Au cours de l'appel téléphonique, le dirigeant angolais a salué l'initiative du président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, visant à faciliter le dialogue entre Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdani Dagalo, le chef des Forces de soutien rapide (RSF, paramilitaires).