Le sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordinateur de l'aide d'urgence de l'ONU, Martin Griffiths, a prévenu mercredi dernier que laisser le conflit au Soudan se transformer en une véritable guerre civile pourrait constituer une tragédie humaine.
«Si une action internationale urgente n'est pas entreprise, la crise menace de se détériorer en une catastrophe qui pourrait engloutir, qui engloutira, le pays tout entier et ensuite la région", a-t-il averti.
Selon lui, un effort international concerté est nécessaire pour obtenir une aide vitale. "Nous en avons besoin maintenant, nous en avons eu besoin hier et nous en aurons besoin demain".
M. Griffiths s'est exprimé lors d'une réunion de haut niveau sur le Soudan, en marge du débat général annuel de l'Assemblée générale des Nations Unies.
La session était organisée par l'Egypte, l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Union africaine, l'Union européenne, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
L'une des principales difficultés rencontrées lors des affrontements au Soudan est l'accès aux personnes dans le besoin.
"Notre capacité d'action est entravée par un environnement opérationnel extrêmement dangereux et complexe — peut-être le plus complexe au monde aujourd'hui — ainsi que par des restrictions d'accès et des obstacles bureaucratiques", a indiqué M. Griffiths.
Selon lui, le conflit a déjà fait plus de 5.000 morts, 12.000 blessés et plus de cinq millions de déplacés, dont plus d'un million ont été contraints de se réfugier dans les pays voisins.
