
Au moins trois personnes sont mortes et six autres ont été blessées dans l'attaque d'un hôtel dimanche, à Mogadiscio, en Somalie. Le groupe Shebab a revendiqué cette opération. Dans l'après-midi, une voiture piégée a explosé devant l'hôtel Afrik, situé près de l'aéroport, puis des hommes armés ont investi l'immeuble, échangeant des coups de feu avec les personnels de sécurité. «Jusqu'ici la mort de trois personnes, deux civils et un agent de sécurité, est confirmée. Mais le bilan pourrait être plus élevé», a déclaré un responsable de l'agence nationale de sécurité. «Nous pensons qu'il y a trois terroristes retranchés dans une pièce à l'étage inférieur du bâtiment principal. Mais malheureusement il y a toujours des civils coincés à l'intérieur, même si beaucoup d'entre eux, dont des hauts responsables militaires, ont été secourus et extraits du bâtiment», a également déclaré Mohamed Dahir. L'hôtel Afrik, situé dans un carrefour très fréquenté du centre de Mogadiscio, est utilisé notamment par des officiels somaliens, des membres des forces de sécurité et des leaders communautaires. «Les terroristes ont attaqué l'hôtel Afrik aux alentours de 17 h et la police a immédiatement investi le bâtiment», a déclaré dans la soirée le porte-parole de la police, Sadik Dudishe. Dimanche soir, l'hôtel était encerclé par les forces armées somaliennes et toute la zone l'entourant était bouclée. La Somalie a plongé dans le chaos depuis la chute du régime militaire du président Siad Barré en 1991, suivie d'une guerre de chefs de clans et de la montée en puissance des Shebab. Ces derniers ont contrôlé la capitale somalienne avant d'en être évincés en 2011 par les troupes de l'Union africaine (UA) qui soutiennent le fragile gouvernement somalien. Les Shebab contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent leurs opérations. Ces attaques interviennent alors que le pays tente de tenir des élections présidentielle et législative prévues initialement avant le 8 février, mais ce processus s'est embourbé dans des désaccords entre le gouvernement fédéral de Mogadiscio, soutenu par la communauté internationale, et les États régionaux somaliens.
R. I.