Situation humanitaire critique à Ghaza : un repas par jour pour 90% de la population

Malgré l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur depuis le 10 octobre dernier, la bande de Ghaza continue de subir les exactions de l'armée sioniste qui enfreint au quotidien cet accord.

Parallèlement, la situation humanitaire, déjà critique, ne cesse de se dégrader en raison des restrictions imposées à l'aide vitale. Dans un communiqué diffusé hier et repris par plusieurs médias, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) confirme que « la situation humanitaire à Ghaza demeure catastrophique en dépit du cessez-le-feu ».

L'agence dénonce le fait que l’entité sioniste « empêche l'entrée de son personnel international et restreint drastiquement la livraison de l'aide, conduisant à l'accumulation d'environ 6.000 camions de nourriture aux points de passage ». Sachant que « plus de 90 % de la population de Ghaza dépend désormais entièrement de l'aide humanitaire », la conséquence directe de la restriction de l'aide est que « de nombreuses personnes ne reçoivent plus qu'un seul repas toutes les 24 heures », note l’agence onusienne.

En effet, selon l’UNRWA, actuellement, seulement environ 170 camions entrent quotidiennement dans le secteur et « ce volume est largement insuffisant pour répondre aux besoins fondamentaux de la population », étant donné que le minimum requis est estimé entre 500 à 600 camions par jour. De fait, le taux de malnutrition atteint 90 % parmi la population, témoignant de l'urgence de la crise alimentaire. Par ailleurs, la situation sanitaire est également alarmante. Dans la bande de Ghaza, l'UNRWA gère sept centres et 35 unités médicales mobiles qui accueillent quotidiennement 15.000 patients, alors que « le nombre total de consultations médicales depuis le 7 octobre a dépassé les 15 millions ».

Y. Y.

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