Résolution du Conseil de sécurité sur Ghaza : l’hommage appuyé de l’État de Palestine à l’Algérie

« L’Algérie a poursuivi ses efforts jusqu'au dernier moment pour y introduire des amendements, y compris à titre national, après la publication de la déclaration conjointe des huit pays arabes et islamiques et des Etats-Unis, qui soutenaient la résolution », témoigne M. Riyad Mansour

On le savait déjà, mais la parole du représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès des Nations unies, a le grand mérite d’asseoir une vérité qu’une propagande acharnée et un concert de faux procès ont cherché à travestir. Intervenant lors de la dernière réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU sur «la situation au Moyen-Orient, la Palestine compris», M. Riyad Mansour, a tenu à saluer le rôle de l'Algérie lors des tractations pour l’adoption de la résolution 2803 sur le «Plan de paix à Ghaza», le 17 novembre dernier, et sa grande contribution à la préservation des droits des palestiniens.

Le représentant de l’Autorité Palestinienne souligne ainsi que la délégation algérienne a présenté et défendu des amendements substantiels au texte, conformes à la position des médiateurs plaidant l’impératif d'une résolution du Conseil pour éviter l’effondrement de l'accord du cessez-le feu. Un cessez-le-feu que l’entité sioniste fait tout pour dynamiter depuis son entrée en vigueur, le 10 octobre dernier. "L'Algérie, au nom de la Palestine et du Groupe arabe a soumis conjointement avec la Somalie et avec le soutien du Pakistan, plusieurs amendements substantiels garantissant les droits des Palestiniens", a-t-il notamment déclaré, lesquels amendements « ont reçu un large soutien des membres du Conseil de sécurité".

Le représentant permanent de l'Etat de Palestine précise d’autre part, que des amendements ont pu être introduits dans la mouture, et que d’autres ne l’ont pas été, laissant comprendre en substance que les exigences algériennes étaient allées au-delà de ce qui a été retenu à l’issue de négociations serrées, aussi bien pour porter les positions de l’ensemble arabe et islamiques que pour défendre ses propres visions sur le dossier. "L’Algérie a poursuivi ses efforts jusqu'au dernier moment pour y introduire des amendements, y compris à titre national, après la publication de la déclaration conjointe des huit pays arabes et islamiques et des Etats-Unis, qui soutenaient la résolution", explicite M. Ryad Mansour, dans une mise au point claire à tous ceux qui ont tenté de manipuler les faits. Pour rappel, le lendemain du vote, le 18 novembre dernier, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, avait indiqué lors d’une conférence de presse à Alger, qu’au cours des négociations sur le projet de résolution, que la diplomatie algérienne avait réussi à introduire un amendement d’«une importance majeure» au texte.

«Cet amendement précise que l’objectif ultime de ce texte consiste à créer les conditions propices à l’ouverture d’une perspective de solution politique au conflit israélo-palestinien permettant au peuple palestinien d’établir son État indépendant et souverain», avait-il-fait savoir.

Anticipant la campagne de désinformation qui n’a pas tardé à se déverser sur les réseaux sociaux et sur les médias de cercles hostiles, M. Attaf a assuré que la position de l’Algérie est conforme à la volonté clairement exprimée par l’Autorité palestinienne et par le groupe arabo-musulman, ajoutant que les demandes arabes visaient à doter d’une assise juridique et d’un caractère exécutoire le Plan de paix , lui assurer une dimension internationale plus large que le «cadre étroit des participants au Sommet de Charm el-Cheikh» et «placer sa mise en œuvre sous l’égide des Nations unies, afin de garantir sa concrétisation».

M. S. 

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