Les élucubrations marocaines ne sont que de vaines tentatives contre le droit international sur un territoire qui ne lui appartient pas et dans lequel vit un peuple qui lutte pour son autodétermination et aspire à son indépendance.
Depuis l'adoption de la résolution 2797 par le Conseil de sécurité, le 31 octobre dernier, le Makhzen multiplie les effets d'annonce, souvent trompeurs – surtout pour ses sujets – en faisant croire que le dossier du Sahara occidental serait définitivement clos. Pourtant, jusqu’à présent, ce territoire fait toujours partie des 17 territoires non autonomes inscrits sur la liste des Nations unies, et son statut fait l'objet d'un suivi par le Comité spécial de la décolonisation.
Le Makhzen est entré dans une sorte de transe prématurée, juste après cette adoption de la résolution, en décrétant la journée du 31 octobre comme étant une fête nationale et journée de l'unité nationale, puis à travers sa diplomatie, en multipliant les manœuvres et maladresses.
Des manœuvres qui échouent à chaque fois et systématiquement face aux principes du droit international, provoquant de vifs rappels à l'ordre de la communauté internationale. Ainsi en est-il du dernier camouflet de la diplomatie du Makhzen avec la Somalie. Le ministère somalien des Affaires étrangères a catégoriquement démenti ce qui lui avait été attribué concernant un soutien à la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, soulignant que «la position officielle de la Somalie est communiquée exclusivement par le biais de ses déclarations officielles et de ses communications formelles».
La Somalie a, par la suite, rappelé son attachement à la dernière résolution 2797 et appelé les deux parties (le Maroc et le Front Polisario) à «s'engager dans des négociations sérieuses et directes dans le but de parvenir à une solution pacifique, définitive et mutuellement acceptable... conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies».
L’autre camouflet diplomatique est venu des Nations unies, où les allégations marocaines concernant la résolution 2797 ont été démenties par le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, et coordonnateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar. Ce dernier a souligné que «l'autodétermination est un droit fondamental, inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui».
Sidi Omar a expliqué que les déclarations du ministre des Affaires étrangères de l'État d'occupation marocain étaient sans fondement, car prétendre que l'autodétermination équivaut à la signature d'un «accord après négociations» est une «fausse allégation non étayée par aucune source de la documentation des Nations unies depuis sa création».
Le droit à l'autodétermination est une norme impérative du droit international (jus cogens), et «les résultats de l'exercice du droit à l'autodétermination par le peuple d'un territoire soumis à la décolonisation, comme c'est le cas du Sahara occidental, sont énoncés par les résolutions onusiennes ; 1514, 1541, et 2625 de l'Assemblée générale y compris la 2797» a expliqué Sidi Mohamed Omar.
Par ailleurs, les tentatives du Makhzen pour manipuler la Commission européenne afin d'introduire de nouveaux textes pour mettre en échec le verdict de la CJUE d'octobre 2024, ont là aussi rencontré une réponse cinglante sur le terrain. Les agriculteurs tant espagnols que français ont décidé d'ester en justice la Commission européenne pour contester les nouveaux arrangements et défendre la jurisprudence de la Cour.
Un autre signe de la victoire du droit sur les manipulations makhzeniennes, est venu de l'organisme néerlandais «Conseil de la durabilité de l'aquaculture» (ASC), spécialisé dans l'octroi d'accréditations internationales. Jeudi dernier, l'ASC a annoncé la suspension immédiate de toutes ses activités au Sahara occidental occupé.
Y. Y.