
À la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, samedi, le Premier ministre malien du gouvernement de transition, Choguel Maïga, n’a pas mâché ses mots : il a accusé la France d’avoir abandonné le Mali, en décidant de retirer la force Barkhane. Il n’a pas apprécié non plus de ne pas avoir été prévenu par ses «partenaires», que sont Paris et l’ONU. Devant la communauté internationale, Choguel Maïga s’est plaint de la façon dont s’est effectué le retrait de la force française Barkhane du Mali. Une décision unilatérale de la France, selon lui, que le gouvernement de transition a déplorée. Car, le Premier ministre l’affirme, la situation sécuritaire au Mali ne s’est absolument pas améliorée, malgré les forces étrangères sur le terrain et les habitants continuent à souffrir de ces menaces terroristes. Du coup, Bamako a fait de la sécurité, sa priorité numéro une, encore plus après avoir été abandonnée par les hommes de Barkhane. «La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant à une espèce d'abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d'autres partenaires, de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali», a lancé le Premier ministre malien.
Le chef du gouvernement malien a aussi demandé que le mandat de la Minusma soit élargi, pour que la force onusienne soit plus offensive.